Air France : la menace de plan social massif provisoirement écartée
Lors d’un comité central d’entreprise jeudi soir, la direction d’Air France a écarté la menace de licenciements massifs. Mais elle a précisé les efforts réclamés à son personnel navigant, contenus dans son plan de productivité. Ces mesures, sur lesquelles la direction souhaite un accord avant le 30 septembre, portent notamment sur l’augmentation du temps de travail, sans augmentation salariale.
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Quatre à cinq vols supplémentaires par an
Le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, a résumé les efforts réclamés au personnel navigant par une formule très claire : "une augmentation du nombre d’heures de vol à rémunération constante". Dans ce courrier adressé aux salariés que se sont procuré Le Figaro et l'Agence France Presse, le patron de la compagnie aérienne propose donc le travailler plus, sans gagner plus. Ces efforts s’adressent aux pilotes, hôtesses et stewards de la compagnie. Ils sont appelés à voler une centaine d'heures de plus par an. Concrètement, sur les vols long courrier, le nombre d’heures passerait de 650 à 750 heures chaque année. Cette hausse du temps de travail reviendrait à assurer quatre à cinq vols transatlantiques supplémentaires.
La direction veut aussi une meilleure gestion des jours de repos et des congés.
Appel à la grève maintenu le 5 octobre
Ce ne sont que des "pistes de travail" relativisent les syndicats dont le SNPL, le syndicat majoritaire des pilotes d'Air France. La CGT semble beaucoup moins optimiste. Le syndicat craint d'importantes coupes claires dans les effectifs, notamment pour le personnel au sol. Sa démonstration tient compte d’une absence de signature à l’heure de l’ultimatum du 30 septembre. Selon le syndicat, si aucun accord n'est conclu, la direction passera à un plan B, synonyme cette fois de départs contraints. La CGT maintient son appel à la grève fixé au 5 octobre, date d’un CCE extraordinaire.
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