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Airbus : les commandes du futur A330neo décollent déjà

Présentée ce lundi au salon de Farnborough au Royaume-Uni, la version remotorisée de l'A330, le long-courrier vedette de l'avionneur, est déjà un succès. Il doit permettre des économies d'énergie importantes. Airbus engrange commandes et devis, pour un montant proche de ses objectifs.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Airbus sortira une nouvelle version de cet A330 fin 2017 © Maxppp)

Airbus a présenté lundi le nouveau modèle de son avion vedette, l’A330. Il se déclinera en deux versions A330-800neo et A330-900neo. Les premières livraisons fin 2017 seront pour Airasia, la compagnie malaisienne à bas prix a annoncé une commande de 50 appareils. Au prix catalogue, cette commande s'élèverait à 13,75 milliards de dollars. Deux sociétés de location d’avions, américaine et irlandaise, sont aussi intéressées pour 15 appareils chacune, au lendemain de l'engagement d'un autre loueur américain pour 25 exemplaires.  

Une version allégée plus économe

Le terme "neo" pour le nouvel appareil d'Airbus exprime certes la nouveauté et il renvoie effectivement à une nouvelle version de l’A330, qui existe depuis 20 ans. Neo est aussi un raccourci de "New engine option", pour marquer la nouvelle motorisation qui sortira des usines du britannique Rolls-Royce.

Le futur avion sera allégé de 800 kilos et gagnera 740 km d’autonomie. L’un des avantages mis en avant par l’avionneur européen, c’est surtout l’économie d’énergie. L’A330neo, moins gourmand, devrait consommer 14% de carburant en moins par voyageur transporté.

Le nouvel avion fera-t-il de l'ombre à Boeing

Boeing, le concurrent américain d’Airbus, ne s'est pas trompé sur l'importance de l'annonce vis à vis des acheteurs potentiels. C’est bien sur cet argument de l'économie d'énergie qu’il a porté ses critiques, en affirmant que la nouvelle version de l’A330 aurait du mal à tenir ses promesses en jouant essentiellement sur de nouveaux moteurs. Ray Conner, PDG de la branche avions commerciaux de Boeing ne craint au final, ni la comparaison, ni la concurrence pour son 787 Dreamler :

"Nous pensons que nous avons l’avion le plus efficace et nous avons hâte d’être en concurrence. "

Malgré cette pique somme toute classique dans la compétition industrielle, les premières commandes signées au salon de Farnborough en faveur d’Airbus vont rendre ses dirigeants  optimistes. Ils s’approchent déjà de leurs espérances. Fabrice Brégier, le patron d’Airbus, avait placé la barre à une centaine de ventes. En deux jours, la moitié des prévisions est acquise et le salon se tient jusqu’à la fin de la semaine... 

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