Alimentation : les normes de fabrication du beurre pas toujours respectées par les industriels
La composition du beurre est parfois opaque. Il existe des beurres parfois frauduleux, qui contiennent trop d’eau ou des mélanges de matières grasses pas autorisés. Pourtant, la fabrication du beurre doit respecter des normes très strictes. Une équipe de France Télévisions s’est rendue dans une laiterie à Verneuil-sur-Indre (Indre-et-Loire), où 2 600 tonnes de beurre extra-fin sont produites chaque année.
Trop d'eau
Le cahier des charges est précis : 16% de teneur en eau maximum, 82% de matières grasses, une liste d’ingrédients très réduite. Un seul ajout est fait à la crème crue, des ferments lactiques, qui donnent au beurre un goût de noisette. Après plusieurs heures de maturation vient l’étape qui définit la teneur en matières grasses. Patrick Rousseaux, le responsable de l’atelier beurre de la laiterie, dit vérifier la conformité de ses plaquettes de beurre en permanence. "Le labo prélève des échantillons tous les jours", assure-t-il. Tous les industriels ne sont toutefois pas aussi regardants.
Un laboratoire de la répression des fraudes a contrôlé près de 130 professionnels de la filière, et près d’un tiers d’anomalies ont été relevées, notamment dans la composition des beurres. Dans nombre de cas, une teneur en eau trop élevée a été constatée.
Parmi Nos sources
Enquête de la DGCCRF, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
Liste non exhaustive.
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