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Areva : l’Etat valide la cession de l'activité réacteurs à EDF

Dans un communiqué, l’Elysée a indiqué mercredi qu’EDF a "vocation à devenir actionnaire majoritaire" de l'activité réacteurs d'Areva". L’Etat, actionnaire majoritaire des deux entreprises, "recapitalisera Areva à la hauteur nécessaire".
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'Etat s'est prononce pour la cession des réacteurs d'Areva à EDF © Maxppp)

L’avenir d’Areva est un peu plus clair. L’Elysée a tranché. L’Etat valide l’option EDF. L’électricien reprendra Areva NP, la division des réacteurs nucléaires, "Areva conservera une participation stratégique avec un pacte d’actionnaires ", a précisé mercredi un communiqué de l’Elysée.

"Restructurer l'ensemble de la filière"

L’Etat indique qu’il "recapitalisera Areva, en investisseur avisé, à la hauteur nécessaire ". Il détient environ 87 % du capital d'Areva et 84,5 % de celui d'EDF. L’entourage de François Hollande indique que "l'enjeu, c'est non pas de répondre simplement à une difficulté financière que pourrait rencontrer Areva, mais de pouvoir restructurer l'ensemble de la filière pour la doter d'une nouvelle perspective ". Areva a annoncé début mai la suppression de 3.000 à 4.000 postes en France.

L'accord finalisé d'ici un mois

La présidence de la République, après une réunion interministérielle sur le sujet qui s'est tenu mercredi matin autour de François Hollande, a précisé qu'Areva conserverait dans sa filiale NP "une participation stratégique avec un pacte d'actionnaires ". Toujours selon l'Elysée, Areva et EDF ont indiqué qu'ils finaliseraient les principes de ce projet "dans un délai d'un mois ".

De son côté Areva a affirmé ce mercredi que le groupe travaillerait "dans un esprit de complète coopération " avec EDF, "notamment sur les conditions de la participation majoritaire d'EDF au capital d'Areva NP ", a indiqué le groupe nucléaire dans un bref communiqué.

"L'état du groupe Areva est catastrophique"

Mais pour Pierre-Emmanuel Joly, délégué CGT à Areva, "ce rapprochement ne résout pas du tout les problèmes à la fois stratégique et financier d'Areva. C'est le premier pas du démantèlement du groupe. Les réacteurs passent chez EDF et la partie ingénierie se rapproche d'EDF," explique le syndicaliste avant d'ajouter : "L'état du groupe Areva est assez catastrophique."

"Ce rapprochement ne résout pas les problèmes" Pierre-Emmanuel Joly, délégué CGT à Areva
 

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