Bonus écologique pour les véhicules électriques : Christophe Béchu veut "continuer à rééquilibrer socialement le bonus"
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, veut "continuer à rééquilibrer socialement le bonus" écologique pour les véhicules électriques, a-t-il déclaré mardi 13 février sur franceinfo. Selon un décret paru ce mardi au Journal officiel, le bonus écologique pour l'achat d'un véhicule électrique va passer de 5 000 à 4 000 euros pour les Français les plus aisés, mais reste à 7 000 euros pour la moitié aux revenus les plus modestes. Il entrera en vigueur mercredi.
"L'objectif est de continuer à rééquilibrer le bonus", a expliqué le ministre. "Pour les 50% des Français les plus modestes, le bonus en 2023 était de 7 000 euros, il reste à 7 000 euros", a-t-il assuré. "On rabote un peu les aides pour les plus aisés, mais le prix moyen des voitures électriques diminue", a-t-il souligné. "On ajuste le dispositif pour pouvoir aider davantage avec moins d'argent", résume le locataire de l'Hôtel de Roquelaure. "L'année dernière, sur 1,5 milliard d'euros d'aide à l'électrification, un quart de cette somme a été pour la moitié des plus modestes. Notre ambition cette année, entre le leasing et le maintien des aides pour les plus modestes, c'est d'être à 50-50", a-t-il détaillé.
Le décret publié mardi pour "les aides à l'acquisition et à la location de véhicules peu polluants" indique qu'"il diminue de 1 000 euros le montant maximal du bonus écologique applicable à l'acquisition de voitures particulières et de camionnettes neuves pour les ménages des cinq plus hauts déciles de revenus". Le texte entérine par ailleurs "la suspension du dispositif d'aide au leasing de voitures électriques", annoncée lundi par l'Élysée.
Après plus de 50 000 commandes validées en six semaines, le "leasing social" permettant aux moins aisés d'accéder à une voiture électrique pour 100 euros par mois est ainsi suspendu. Le ministre de la Transition écologique se félicite du succès du dispositif et assure qu'"il y aura une deuxième vague, peut-être une troisième ou une quatrième vague plus tard en fin d'année, début de l'année prochaine". "Je me réjouis qu'on ait non seulement totalement rempli nos objectifs, qu'on les ait remplis en six semaines et qu'on ait fait le double de ce qu'on avait dit qu'on ferait", s'est enthousiasmé l'ancien maire d'Angers. Le gouvernement avait en effet initialement évoqué un quota de 20 000 à 25 000 voitures pour 2024, en fonction des véhicules disponibles, promettant de monter en puissance les années suivantes. "On veut se donner un peu de temps pour réfléchir aussi à la fois à ce qui a fonctionné et à ce qu'on peut améliorer", a-t-il expliqué.
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