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Arrestation de Carlos Ghosn : l'alliance avec Renault n'est "pas en danger", assure le patron de Nissan

Hiroto Saikawa n'a pas souhaité s'exprimer sur le sort de son ancien mentor, toujours détenu à Tokyo pour des malversations financières présumées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le PDG de Nissan, Hiroto Saikawa, lors d'une conférence de presse à Tokyo (Japon), le 7 janvier 2019. (TOSHIFUMI KITAMURA / AFP)

Le directeur général de Nissan veut à tout prix rassurer. L'alliance automobile Renault-Nissan, qui traverse une crise sans précédent depuis l'arrestation de son bâtisseur, Carlos Ghosn, mi-novembre au Japon, n'est "absolument pas en danger", a assuré le patron du constructeur japonais lors d'un entretien avec l'AFP, lundi 7 janvier. Hiroto Saikawa n'a pas souhaité s'exprimer sur le sort de son ancien mentor. Carlos Ghosn est toujours détenu à Tokyo pour des malversations financières présumées et qui comparaîtra pour la première fois mardi devant un tribunal. "Le système judiciaire japonais suit son cours, donc je n'ai rien à dire. Je veux simplement me concentrer sur la stabilisation de la compagnie et la faire avancer pas à pas", a déclaré le PDG de Nissan.

Hiroto Saikawa faisait partie, avant cette affaire, de la garde rapprochée de Carlos Ghosn. Au soir de l'interpellation de l'homme d'affaires libano-brésilo-français à Tokyo, Hiroto Saikawa avait critiqué avec virulence les agissements du patron de l'alliance. Carlos Ghosn avait été limogé dans la foulée de la présidence du conseil d'administration de Nissan.

"Personne ne veut arrêter ou ralentir les choses"

Le patron du groupe japonais assure être "en contact quasi quotidien" avec Renault, malgré les tensions et frustrations qui ont éclaté au grand jour chez Nissan, qui serait las d'être sous la coupe d'un constructeur français plus petit que lui. La discorde a paru grandir ces dernières semaines entre les deux directions. Renault a ainsi, pour l'instant, choisi de maintenir Carlos Ghosn à son poste de PDG, invoquant la présomption d'innocence. La direction intérimaire a été confiée au numéro deux du groupe, Thierry Bolloré. Les dirigeants du constructeur français ne cessent de réclamer l'organisation d'une assemblée générale des actionnaires de Nissan, en vain.

"La valeur de l'alliance en elle-même vient du travail au jour le jour, basé sur le respect de l'autonomie de chacun des groupes", a souligné Hiroto Saikawa. Et ce travail, cette énergie, cette direction ne sont en rien affectés (...), même dans la situation actuelle." "Personne ne veut arrêter ou ralentir les choses, nous devons au contraire les accélérer", a conclu le patron de Nissan.

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