Carlos Ghosn et son épouse Carole se sont parlé, pour la première fois en sept mois
Le couple a pu échanger quelques mots par l'intermédiaire d'un système de vidéoconférence, sous le contrôle des avocats japonais de l'ex-PDG de Renault-Nissan.
Ils n'avaient pas pu se voir ni converser depuis début avril. Carlos Ghosn et son épouse Carole ont pu se parler à distance, vendredi 22 novembre, pour la première fois en sept mois. Les conditions étaient imposées par un juge japonais, selon une personne de son équipe de communication. L'ex-PDG de Renault-Nissan, notamment accusé d'abus de confiance aggravé, est assigné à résidence à Tokyo depuis sa deuxième libération sous caution, le 25 avril, dans l'attente de son procès qui n'aura pas lieu avant le printemps, au plus tôt.
Le couple a pu échanger quelques mots entre 12h30 et 13h30, heure japonaise (entre 4h30 et 5h30 heure de Paris), par l'intermédiaire d'un système de vidéoconférence, sous le contrôle des avocats japonais de Carlos Ghosn. Le patron déchu, inculpé pour malversations financières, se trouvait dans le bureau d'un de ses défenseurs dans la capitale japonaise, tandis que son épouse Carole était aux Etats-Unis.
Le contenu de la conversation transmis au juge
La justice japonaise avait décidé, cette semaine, après une septième demande transmise par les avocats le 19 novembre (date anniversaire de la première arrestation de Carlos Ghosn), d'autoriser le couple à s'entretenir. Le contenu de la conversation, d'une heure maximum et qui ne pouvait pas aborder des sujets non-autorisés par le juge, sera ensuite transmis à ce dernier, ainsi qu'aux procureurs. "Carlos Ghosn continuera à demander la levée totale de ces interdictions excessives, cruelles et inhumaines afin que soient respectés ses droits fondamentaux ainsi que ceux de son épouse", souligne dans un communiqué la communication de Carlos Ghosn.
Les enfants de Carlos Ghosn avaient rédigé une tribune, publiée mardi sur franceinfo, pour dénoncer un système judiciaire "cruel" et "injuste", jugeant leur père victime d'une "guerre économique" et demandant aux autorités japonaises "de mettre un terme à l'interdiction qui l'empêche de rentrer en contact avec son épouse". Un de ses avocats nippons, Takashi Takano, avait, pour sa part, espéré, la semaine dernière, que le juge autoriserait le couple à se voir avant les fêtes de fin d'année.
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