Les avocats japonais de Carlos Ghosn annoncent qu'ils ne le défendront plus
Plongés dans l'embarras après la fuite illégale de l'ancien patron de Renault-Nissan, les avocats de Carlos Ghosn n'ont pas fait plus de commentaires.
Il se désolidarise après la fuite de Carlos Ghosn. Junichiro Hironaka, l'avocat japonais le plus médiatique de l'ancien patron de Renault-Nissan, a annoncé, jeudi 16 janvier, son retrait du dossier. "Aujourd'hui, nous avons remis au tribunal de Tokyo une lettre de démission de tous les avocats du cabinet Hironaka pour l'ensemble des affaires concernant Carlos Ghosn", a expliqué le conseil dans un bref communiqué.
Cette décision n'est pas une totale surprise. Après la fuite illégale de Carlos Ghosn vers le Liban, Junichiro Hironaka, 74 ans, avait signalé qu'il allait se retirer du dossier. Mais il était en théorie possible que d'autres avocats de son cabinet prennent la relève sur cet épais dossier de soupçons de malversations financières.
Ses autres avocats jettent aussi l'éponge
Deux autres cabinets d'avocats japonais, celui de Hiroshi Kawatsu et celui de Takashi Takano, travaillaient aussi depuis un an avec Junichiro Hironaka pour défendre Carlos Ghosn, visé par quatre inculpations au Japon. Une source proche de Takashi Takano a précisé à l'AFP que lui et son équipe jetaient aussi l'éponge sur ce dossier, tandis que le bureau d'Hiroshi Kawatsu a déclaré ne pas avoir d'informations à donner aux médias pour le moment.
Lors des entretiens qu'il a accordés à divers médias depuis le Liban, Carlos Ghosn avait pourtant déclaré avoir toujours grand besoin de ses défenseurs japonais. Junichiro Hironaka, qui s'était taillé une réputation de maître de l'acquittement au Japon, est aujourd'hui plongé dans l'embarras. Ces derniers jours, il avait refusé de laisser les procureurs entrer dans ses bureaux pour y saisir du matériel informatique utilisé par Carlos Ghosn, les enquêteurs soupçonnant qu'il ait préparé son évasion en faisant usage de l'ordinateur mis à sa disposition dans ces lieux.
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