Renault ne versera pas d'indemnité de non-concurrence à Carlos Ghosn, ni de rémunération en actions
Le conseil d'administration du constructeur automobile a pris cette décision alors qu'il était réuni pour approuver les comptes 2018.
Plus d'indemnités de départ. Le conseil d'administration de Renault a annoncé, mercredi 13 février, qu'il renonçait à verser à Carlos Ghosn une indemnité de non-concurrence, à la suite de son arrestation au Japon en raison de présomptions de malversations financières. "Le Conseil a décidé à l'unanimité (...) de renoncer au bénéfice de l'engagement de non-concurrence souscrit par M. Ghosn et, en conséquence, de ne pas lui verser l'indemnité correspondante égale à deux ans de rémunération fixe et variable", affirme Renault dans un communiqué obtenu par franceinfo.
Réuni pour approuver les comptes annuels, le Conseil d'administration du constructeur automobile a confirmé les informations de Reuters, à qui des sources avaient dit que le montant cumulé des indemnités annulées par Renault s'élevait à une trentaine de millions d'euros. Dans le détail, il s'agit de 26 millions pour la valeur des actions et 4 à 5 millions pour la clause de non-concurrence.
L'ancien patron déchu ne pourra pas bénéficier non plus des actions attribuées entre 2015 et 2018 en tant que PDG, car "leur acquisition définitive est soumise à une condition de présence au sein de Renault". "Le Conseil a constaté à l'unanimité que cette condition n'est pas remplie, ce qui entraîne la perte des droits de M. Ghosn à l'acquisition définitive de ces actions", précise Renault. Selon un document que Reuters a pu consulter, cette annulation concerne un total de 455 658 actions.
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