Automobile : la filière diesel en danger
Une réunion de crise a eu lieu au ministère de l'Économie lundi 11 mars. Bruno Le Maire est au chevet de l'industrie automobile et surtout de la filière diesel. Les derniers chiffres sont alarmants. Près de 300 entreprises sont menacées à court terme.
Lundi 11 mars, à la sortie de la réunion de crise sur le diesel au ministère de l’Économie, ministres, constructeurs, sous-traitants, syndicats et même équipementiers... Personne ne se bousculait pour parler à la presse en fin de matinée, mais tout le monde faisait le même constat : il y a urgence. Les ventes de véhicules diesel neufs en Europe ont chuté, passant de 55% en 2012 à 36% l'an passé. En France, la baisse est plus forte, passant de 73% à 39% dans le même laps de temps. Conséquence : les sites de production liés au diesel pourraient fermer, comme la Fonderie du Poitou, près de Châtellerault (Vienne), où plus de 800 emplois risquent de disparaître, ou encore l'usine Bosch de Rodez (Aveyron), spécialisée dans la production de pièces pour les véhicules diesel, avec une menace sur 1 500 emplois.
Jusqu'à 15 000 emplois menacés
Concrètement, dans la filière diesel en France, 10 000 à 15 000 postes sont directement menacés. Pour les présidents de région, il faut agir vite. Pour encourager les acheteurs à se tourner à nouveau vers le diesel, le gouvernement propose d'assouplir les règles et de permettre notamment aux diesels les moins polluants de rouler même en cas de pic de pollution. Pour les spécialistes de l'automobile, seuls les constructeurs ont les moyens de s'en sortir, mais pas les autres. L'industrie française, longtemps championne du diesel, pourrait pâtir plus que les autres de ces changements technologiques.
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