Baisse des primes pour les voitures électriques : "S'il n'y avait pas ces aides, on ne vendrait pas de voiture 100% électrique", affirme un économiste
Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem de l’automobile, explique que les véhicules électriques sont encore beaucoup plus chers que leurs équivalents thermiques et donc peu abordables sans aide de l'État.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a indiqué que la prime à l'achat d'un véhicule électrique ou hybride rechargeable sera maintenue en 2021 et 2022. Des véhicules qui représentent une part de plus en plus importante des achats de voitures, selon Flavien Neuvy, économiste, directeur de l'Observatoire Cetelem de l’automobile, invité de franceinfo lundi 28 septembre. Les voitures 100% électriques représentent "à peu près 60.000 voitures" immatriculées, soit "6% des volumes totaux, c'est trois fois plus que l'an dernier en proportion", affirme-t-il.
2 000 euros de baisse en deux ans
Flavien Neuvy rappelle également qu'en raison de l'évolution de la législation, "les constructeurs sont quasiment obligés aujourd'hui de vendre des voitures électriques pour pouvoir atteindre les objectifs, notamment en matière d'émissions de CO2".
La prime à l'achat des véhicules électriques diminuera toutefois progressivement, passant de 7 000 euros à 6 000 euros au 1er janvier 2021 et 5 000 euros début 2022. La prime pour les voitures hybrides passera quant à elle de 2 000 à 1 000 euros en 2021. Des aides qui, pourtant, sont capitales pour la production de véhicules électriques, estime Flavien Neuvy : "S'il n'y avait pas ces aides, on ne vendrait pas de voiture 100% électrique ou quasiment pas, parce que ce sont des voitures qui sont encore aujourd'hui beaucoup plus chères que leurs équivalentes thermiques", indique l'économiste.
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