"Dieselgate" : le groupe Citroën à son tour mis en examen en France
L'annonce survient après la mise en examen de trois autres constructeurs automobiles : Volkswagen, Renault et Peugeot.
L'affaire du "Dieselgate" connaît un nouveau rebondissement. Le géant français de l'automobile Citroën a déclaré à son tour jeudi 10 juin être mis en examen en France dans l'enquête sur la fraude aux contrôles antipollution des anciennes générations de moteurs diesel.
L'annonce, communiquée par Stellantis, maison mère du constructeur français, survient après la mise en examen de trois autres constructeurs automobiles : Volkswagen, Renault et Peugeot.
Stellantis pourrait contester les accusations
Citroën a été astreint au versement d'un cautionnement d'un montant de 8 millions d'euros, dont 6 millions pour l'éventuel paiement des dommages et des amendes, ainsi qu'à la fourniture d'une garantie bancaire à première demande de 25 millions d'euros "pour indemniser les éventuels préjudices", a détaillé l'entreprise.
Comme Peugeot, Automobiles Citroën SA est "en train d'évaluer la régularité de cette mesure et l'opportunité de la contester", prévient Stellantis dans son communiqué. Elle affirme mercredi que ses filiales étaient "fermement convaincues que leurs systèmes de contrôle des émissions répondaient à toutes les exigences applicables à l'époque et continuent aujourd'hui de les respecter, et elles attendent avec impatience l'occasion de le démontrer".
Un rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, transmis à la justice en février 2017, évoquait une "stratégie globale visant à fabriquer des moteurs frauduleux, puis à les commercialiser". D'après les enquêteurs, environ 1,9 million de véhicules diesel de génération Euro5 (norme en vigueur jusqu'en 2015), "dont le moteur fonctionne selon les stratégies frauduleuses", ont été vendus par PSA (Peugeot-Citroën) entre septembre 2009 et septembre 2015 en France.
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