Équateur : la capitale placée sous contrôle militaire
Quito (capitale de l'Équateur) a été placée sous couvre-feu et contrôle militaire sur décision du président de pays, Lenín Moreno. Des manifestants encagoulés ont mis le feu et saccagé le bureau de l'inspection générale des finances. Des protestations violentes durent depuis 11 jours.
Le face-à-face est d'une extrême violence. Abrités derrière des boucliers, les civiles lancent sur la police des mortiers faits maison. Les forces de l'ordre répliquent à l'aide de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Quelques mètres plus loin, un véhicule blindé de l'armée équatorienne est attaqué. Depuis le début du mois d'octobre, des manifestants dénoncent la hausse massive du prix de l'essence et la politique d'austérité mise en place par le gouvernent.
Les affrontements ont fait 5 morts
Face à ce mouvement social d'une violence inédite, le président équatorien a formulé vendredi 11 octobre une offre de dialogue pour sortir de la crise. L'offre, d'abord refusée, a finalement été acceptée samedi 12 octobre par la confédération nationale des indigènes. L'organisation, leader du mouvement contestataire, réclame toujours le retrait du décret supprimant les subventions du carburant. Ce samedi soir, un couvre-feu et un contrôle militaire ont été instaurés dans la capitale équatorienne. En 10 jours, les affrontements ont fait 5 morts et plus de 2 000 blessés.
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