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TotalEnergies annonce un bénéfice de 5,6 milliards d'euros au deuxième trimestre 2022, plus que doublé sur un an

Le groupe français profite notamment de la hausse des prix entraînée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.   

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une pompe à essence d'une station service TotalEnergies à Maël-Carhaix (Côtes-d'Armor), le 23 juillet 2022. (STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / AFP)

Les "superprofits" de Total faisaient déjà débat. L'annonce faite jeudi 28 juillet va le relancer : le groupe a engrangé 5,7 milliards de dollars (5,6 milliards d'euros) de bénéfice net au deuxième trimestre de 2022. C'est plus du double de ses gains au deuxième trimestre de 2021 (2,2 milliards de dollars). Une situation liée à la guerre en Ukraine et son effet sur les cours.

"Les effets de l'invasion de l'Ukraine par la Russie sur les marchés énergétiques se sont poursuivis au deuxième trimestre, les prix du pétrole dépassant les 110 dollars le baril en moyenne sur le trimestre", a rappelé le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, cité dans un communiqué du groupe. L'ensemble du secteur pétrolier et gazier en profite : Shell a ainsi annoncé un bénéfice quintuplé au deuxième trimestre.

Ce bénéfice a été réalisé en dépit d'une nouvelle provision de 3,5 milliards de dollars liée à l'impact potentiel des sanctions internationales sur la valeur de sa participation dans le groupe russe Novatek, a précisé TotalEnergies dans un communiqué.

Une remise à la pompe mais pas de taxe

Ces bénéfices massifs ont alimenté en France un débat sur l'opportunité de les taxer. L'Assemblée nationale a toutefois rejeté de peu samedi l'idée d'une taxe sur les "superprofits" ou "bénéfices exceptionnels" des grandes multinationales – notamment pétrolières –, malgré les protestations de la gauche et de l'extrême droite.

Ce rejet faisait suite à l'annonce par TotalEnergies d'une remise de 20 centimes d'euros par litre de carburant à la pompe entre septembre et novembre dans toutes ses stations-service, puis de 10 centimes par litre sur le reste de l'année.

Jeudi, l'annonce de TotalEnergies a fait réagir la vice-présidente socialiste de l'Assemblée nationale Valérie Rabault, qui a regretté sur Twitter que les profits liés aux cours de l'énergie ne fassent pas l'objet d'une taxe exceptionnelle. La présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, a estimé de son côté sur franceinfo que la France devait conserver "un cadre fiscal attractif".

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