Vente à perte du carburant : Bruno Le Maire "n’est pas là pour faire la manche", estime Manuel Bompard, après le refus des distributeurs
Bruno Le Maire "le ministre de l'Économie n’est pas là pour faire la manche, mais pour décider", estime le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, après le refus mardi des distributeurs de vendre leur carburant à perte. Le gouvernement a pourtant annoncé dans la foulée "maintenir" son projet, qui doit entrer en vigueur début décembre, pour une durée de six mois.
Le député des Bouches-du-Rhône a dénoncé une mesure "dangereuse et qui ne fonctionne pas". "Dangereuse, parce qu'il y a un réseau de petites stations-services dans ce pays qui, elles, ne sont pas liées à des grands groupes pétroliers, donc ne se font pas des profits extraordinaires en amont de la chaîne, notamment au moment du raffinage", a-t-il expliqué. "Si vous permettez à la grande distribution de vendre à perte, vous créez une forme de concurrence déloyale", a-t-il appuyé. L'occasion pour Manuel Bompard de rappeler que la revente à perte est interdite en France depuis 1963.
Il a appelé le gouvernement à "sortir de la logique d'incantation et de demande" et à "bloquer les prix des carburants" autour de "1,50 euro". Selon lui, "l'augmentation des prix sur le carburant, comme sur les produits alimentaires est liée à la marge". "Vous ne pouvez pas avoir à la fois une très grande majorité de la population qui tire la langue et de l'autre côté, quelques actionnaires triés sur le volet qui s'en mettent plein les poches", a-t-il poursuivi, appelant l'exécutif à prendre des "mesures de blocage des prix" et de "blocage des marges".
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