: Vidéo "Le prix du carburant, c'est 60 % de taxes"
La réponse de Michel-Édouard Leclerc à la ministre Barbara Pompili, qui demande aux distributeurs de réduire leur marge pour faire face à la flambée des prix du carburant...
Je demande également aux distributeurs de faire un geste, dans cette période difficile, en réduisant leurs marges, et je me réserve, bien sûr, la possibilité de les réunir en cas de besoin.
Barbara Pompili
"Quand la ministre nous interpelle en nous disant qu'il faut baisser nos marges, non seulement, on les baisse, parce qu'elles étaient quasiment à zéro, mais, du coup, on fait une prise de judo et on lui dit, élégamment, mais on lui dit : maintenant, c'est à vous", a répondu l'entrepreneur Michel-Édouard Leclerc.
Selon lui, il y a d’abord le problème de l'énergie : augmentation du gaz, augmentation de l’électricité. Et tout d'un coup, une prise de conscience de la flambée des carburants. "Une ministre interpelle. Au lieu de se poser la question de la part de la fiscalité dans les carburants, elle interpelle les distributeurs, elle va nous convoquer, et là, nous, on a le bourdon, parce que, franchement, on n'a rien sous le pied, on a 1 ou 2 centimes", fustige Michel-Édouard Leclerc. "En gros, dans le prix du carburant, il y a le prix d'une matière première, et ça, c'est fixé au gré des rapports géopolitiques entre la Russie, les membres de l'Opep et puis les producteurs d’Amérique du Sud, et même les États-Unis avec le prix des schistes bitumeux", explique Michel-Édouard Leclerc lequel précise que ce sont des choses qui nous échappenf. "C'est des grandes négociations internationales, et puis, de temps en temps, ils se tapent dedans, donc ça flambe, et puis, tout d'un coup, ils décident de remettre du gaz, ils décident de remettre du pétrole et ça rebaisse", développe-t-il.
"On ne peut pas accuser le gouvernement sur cette partie-là. Mais après, c'est 60 % de taxes. Une fois que le produit est raffiné, le produit, c'est 60 % de taxes. Et là, les taxes, c'est la TVA, c'est une TVA sur la TVA. Donc là, ça enrichit les caisses de l'État. Il faut pas cracher dessus, parce que c'est ce qui permet aussi des aides, des aides ciblées, la lutte contre la pauvreté, mais à un moment donné, il y a un effet de seuil, et c'est pas parce que Leclerc va baisser de 2 centimes ou 3 centimes que ça va faire le job", conclut Michel-Édouard Leclerc.
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