PSA s'achemine vers une perte record pour 2012

L'avenir s'annonce sombre
pour PSA. Plombé par la chute de ses ventes, le constructeur automobile fait
face à des prévisions calamiteuses pour l'année 2013 sur le marché européen,
dont il est très dépendant. Avant de présenter ses résultats le 13 février prochain,
la direction a pris les devants et annoncé une dépréciation de ses actifs.

Cette dépréciation massive,
4,7 milliards d'euros, touche principalement la branche automobile. Le
constructeur a ainsi revu la valeur de ses stocks à la baisse. Il a également
pris en compte le douloureux plan de restructuration en France.

Une chute des ventes

L'an dernier, les ventes de PSA sont tombées sous les
trois millions de véhicules. Elles ont ainsi reculé de 17,5% en France et de
15% en Europe. "Il y a eu une prise de conscience au deuxième semestre que
la crise serait sans doute plus longue que prévu" , a reconnu le directeur
financier du groupe, Jean-Baptiste de Chatillon.

PSA prévoit de supprimer
plus de 8.000 postes en France et de fermer en 2014 son usine
d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, pour réduire ses capacités de
production trop importantes par rapport à ses ventes dans la région. Ceci ne se
fait pas sans heurts: Aulnay est en grève depuis un mois à l'appel de la CGT.

Une note de six milliards d'euros

Cette baisse des ventes et cette dépréciation d'actifs
vont donc plomber les résultats de l'entreprise. La note finale présentée
mercredi prochain pourrait avoisiner les six milliards d'euros.

Pour autant, PSA a
assuré jeudi soir dans son communiqué que les dépréciations n'affectaient
"ni sa solvabilité ni sa liquidité". "Ces dépréciations
d'actifs sont sans impact sur la trésorerie", explique le groupe.