Cet article date de plus de neuf ans.

Vidéo "Envoyé spécial" : le fabuleux destin de la collection automobile Baillon

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
c
Envoyé spécial du 7 mai 2015 c (ENVOYE SPECIAL / FRANCE 2 )
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Matthieu Lamoure et Pierre Novikoff sont deux spécialistes automobiles. Contactés par les petits-enfants de l'un des tout premiers collectionneurs français, Roger Baillon, ils découvrent un trésor à l'abandon. Extrait. 

Fin décembre 2014, les médias s'émerveillent devant une surprenante découverte, qui prendra vite le nom de la "collection Roger Baillon". Voici le rêve de tout passionné de belles voitures : découvrir sous des bâches des trésors oubliés, à l'abandon.

La maison de vente aux enchères Artcurial s'empare de cette collection de voitures de prestige datant des années 1940. Mais d'où viennent ces voitures ? Roger Baillon, un riche transporteur des Deux-Sèvres, véritable passionné de mécanique, a acquis il y a plus de soixante ans quelque deux cents voitures d'époque.

Des chefs-d'œuvre sauvés de la casse

Il a alors l'ambition de constituer cette collection dans le but d'ouvrir avec son fils Jacques un musée automobile. Il sauve de la casse des dizaines et des dizaines de voitures pour une bouchée de pain. Bugatti, Delage, Talbot mais aussi Ferrari viennent compléter son musée imaginaire. 

Mais l'histoire en a voulu autrement. En 1978, la société autrefois florissante des Transports Baillon fait faillite. Au début des années 1980, pour payer ses dettes, Roger Baillon doit se séparer d'une partie de ces modèles d'exception, saisis, puis vendus. L'homme décède en 1996, puis son fils en 2013. Ce n'est que bien plus tard que les petits-enfants découvrent ces ferrailles et font appel à deux experts, Matthieu Lamoure et Pierre Nivikoff, véritables "truffiers" de l'automobile.

"De la haute couture automobile"

Parmi les nombreuses voitures à l'abandon, l'une d'elles a appartenu à la famille royale d'Égypte. Il s'agit de la Talbot-Lago T26 Grand Sport, construite juste après-guerre pour le roi Farouk. Elle a été conçue par l'un des plus prestigieux carrossiers d'avant-guerre, Jacques Saoutchik. "C'est une voiture unique qui a été dessinée par Saoutchik pour le roi Farouk [...] : on est dans la haute couture automobile", explique Pierre Novikoff, pas peu fier d'avoir fait une telle découverte. Mais ce n'est pas le clou de cette vente aux enchères.

Quelques mètres plus loin, une R5 immobilisée sert d'antivol, devant une porte de garage qui cache deux voitures d'exception, la Maserati A6G Grand Sport Frua et la Ferrari 250 GT SWB qui a appartenu à l'acteur Alain Delon dans les années 1960 − le Graal pour tout collectionneur de Ferrari. 

Un reportage de Kristian Autain, Loup Krikorian, Emilie Denis, Mathias Barrois, Kamel Founas, Perceval Briclot, Grégory Orain et Benoît Sauvage.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.