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Scandale Volkswagen : l'UE était au courant du truquage des moteurs dès 2013

Selon le "Financial Times", le commissaire européen à l'environnement avait averti ses collègues sur les pratiques douteuses des constructeurs automobiles.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le groupe Volkswagen a reconnu en septembre qu'il avait équipé des millions de véhicules de moteurs diesel dotés d'un logiciel permettant de fausser les contrôles officiels de niveau de pollution. (RALF HIRSCHBERGER / DPA / AFP)

L'Union européenne savait. Le commissaire européen à l'environnement a averti dès 2013 ses collègues que des constructeurs automobiles truquaient des moteurs pour fausser les tests antipollutions, bien avant que le scandale Volkswagen n'éclate, affirme le Financial Times (en anglais), dimanche 25 octobre.

Le groupe Volkswagen, qui a perdu sa place de constructeur numéro un aux dépens de Toyota sur les neuf premiers mois de 2015, a reconnu en septembre qu'il avait équipé des millions de véhicules de moteurs diesel dotés d'un logiciel permettant de fausser les contrôles officiels de niveau de pollution.

Une lettre en février 2013

Les dirigeants de l'Union européenne étaient au courant du problème deux ans avant sa révélation et l'ont laissé persister, selon le Financial Times, qui cite un échange de lettres entre responsables de l'UE. Le commissaire à l'environnement, Janez Potocnik, mentionne en effet le problème dans une lettre adressée en février 2013 au commissaire à la politique industrielle Antonio Tajani.

"Il y a des préoccupations répandues selon lesquelles la performance [des moteurs] a été ajustée pour se conformer au cycle de tests, en dépit d'une spectaculaire augmentation des émissions en dehors de ce contexte", écrit Janez Potocnik dans un courrier, selon le journal.

11 millions de véhicules concernés

Le scandale a éclaté en septembre lorsque les autorités américaines ont accusé le groupe Volkswagen d'avoir équipé des millions de moteurs d'un logiciel qui active les systèmes de limitation de la pollution lorsque le véhicule subit un test environnemental, mais les désactive lorsqu'il circule, ce qui entraîne des taux d'émission dangereux.

Volkswagen a reconnu que jusqu'à 11 millions de véhicules dans le monde, de marques VW et d'autres marques du groupe, étaient équipés du logiciel tricheur. Le groupe, dont le patron Martin Winterkorn a dû démissionner, va devoir payer des milliards d'euros en coûts de rappel de véhicules et en contentieux juridiques. Des enquêtes sur la gigantesque fraude sont ouvertes en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis.

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