Les idées claires. Avons-nous livré toute notre vie privée à internet ?
A-t-on bradé nos données personnelles aux géants d'internet ? La question est au programme de notre rendez-vous hebdomadaire, Les Idées claires, proposé par Franceinfo et France Culture et destiné à lutter contre les désordres de l'information.
A partir du vendredi 25 mai, de nouvelles garanties vont être appliquées pour la protection de notre vie privée sur internet. Le Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) voté par l’Union Européenne en avril 2016 doit obliger les différents acteurs d'internet a demander le consentement explicite des internautes avant de donner leurs informations personnelles. Mais n'est-il pas trop tard pour se protéger ?
Les récents scandales révélant que des dizaines de millions de données personnelles d’utilisateurs de Facebook avaient été siphonnées et utilisées par des spécialistes du marketing politique ont ému les internautes en Europe et aux États-Unis principalement. De quoi se demander si ce vieux refrain n'est pas toujours d'actualité : lorsque c’est gratuit, c’est nous le produit.
Devant les élus américains, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a promis de faire des efforts. Peut-on encore faire confiance aux réseaux sociaux ? selon une récente enquête de l’IFOP ? 67% des français se méfient de Facebook et 25 % des abonnés envisagent même de supprimer leur compte prochainement.
Tout se propage différemment sur internet. La chercheuse qualifiée du FNRS au Centre de Recherche en Information, Droit et Société (CRIDS), Antoinette Rouvroy est l’invité des Idées Claires cette semaine. Elle revient sur la responsabilité des internautes dans la fuite des données personnelles et les solutions, s’il y en a, pour atténuer cette perte de contrôle. Quels sont les risques ? Qui emmène-t-on avec nous dans cette fuite ?
"L’idée que je consens en allant sur Facebook ou Twitter à donner mes données personnelles, et que je suis responsable de ce qui va se produire, eh bien cette idée est fausse."
"Si vous abandonnez aux algorithmes la charge de décider de ce qui est bon pour vous, vous renoncez à décider pour vous-même."
"Ce qui est dangereux c’est lorsque les bureaucraties, privées ou publiques, s’adjoignent des algorithmes puissants pour gouverner."
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