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Ben Bernanke, a défendu vendredi à Francfort la politique monétaire de la Fed (banque centrale américaine)

Le président de la Réserve fédérale s'exprimait devant les représentants des banques centrales.Il a fait valoir que la Fed, qui a décidé début novembre d'injecter 600 milliards de dollars dans le circuit bancaire, "cherche à soutenir la reprise économique, à promouvoir une croissance plus rapide de l'emploi, et à réduire les risques" de déflation.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
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Ben Bernanke, le patron de la Fed (AFP/KAREN BLEIER)

Le président de la Réserve fédérale s'exprimait devant les représentants des banques centrales.

Il a fait valoir que la Fed, qui a décidé début novembre d'injecter 600 milliards de dollars dans le circuit bancaire, "cherche à soutenir la reprise économique, à promouvoir une croissance plus rapide de l'emploi, et à réduire les risques" de déflation.

"L'engagement (de la Fed) à assurer la stabilité des prix demeure inébranlable", a poursuivi Ben Bernanke, mettant à nouveau en cause la sous-évaluation de la monnaie de certains pays émergents comme la Chine dans les problèmes actuels.

La Réserve fédérale estime "que le meilleur moyen de continuer à assurer la solidité des bases économiques qui soutiennent la valeur du dollar, de même que de soutenir la reprise mondiale, passe par des mesures qui mèneront au retour d'une croissance solide dans un environnement de prix stables aux Etats-Unis", a ajouté Ben Bernanke.

Le président de la BCE Jean-Claude Trichet s'est félicité d'une "unité de vue importante avec la Fed. Mais il a rappelé le caractère temporaire des mesures anti-cris de son institution, mettant en garde contre un risque de dépendance. La BCE "doit se prémunir contre le risque de voir les mesures nécessaires en période de crise provoquer une accoutumance lorsque les conditions se normalisent", a-t-il dit.

Un message destiné aux Etats-Unis mais aussi à l'Irlande, que les analystes soupçonnent de trop compter sur les liquidités dispensées généreusement par la BCE pour alimenter ses banques en difficulté. Le pays, pressé depuis plus d'une semaine par Bruxelles, le FMI et la BCE d'accepter un plan d'aide européen pour surmonter une grave crise budgétaire, tarde à le faire.

La politique de la Fed a été accusée à l'étranger de plomber le dollar afin de favoriser les exportations américaines, et aux Etats-Unis de semer les graines d'une inflation incontrôlable.

Au même moment, les Etats européens mènent une politique beaucoup moins claire puisque si la BCE se montre très accomodante sur le plan monétaire, les Etats mènent tous, à des niveaux plus ou moins importants, des politiques restrictives, voire déflationnistes.

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