Marchés boursiers : "C'est la fin de l'argent gratuit"
L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre débattent dans le Grand Soir 3 ce mardi 6 février du mini-krach des marchés boursiers.
"Il y a une bulle du marché d'actions aux États-Unis qui est très très élevée. C'est impossible de dire encore si ça va être un mini-krach ou un krach plus profond. En tout cas, la respiration naturelle des marchés financiers libéralisés est une alternance de bulle et de krachs", explique Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.
"Pour l'instant, selon le rédacteur en chef des Échos Etienne Lefebvre, ce n'est pas un krach parce qu'il n'y a pas de dérapage incontrôlé, mais une correction forte, logique et presque salutaire. Il y a une bonne croissance, mais ça ne justifiait pas de telles valorisations : 35% à New York et 15% à Paris".
"On ne va pas pleurer pour les plus riches"
"La Bourse ne sert pas à financer les entreprises. La grande majorité des marchés d'actions sert à échanger de vieilles actions émises il y a longtemps", s'insurge le professeur d'économie à la Sorbonne.
"C'est la fin de l'argent gratuit. Pendant dix ans, les banques centrales ont inondé l'économie de monnaies avec des taux d'intérêt nuls, voire négatifs. Le retour de l'inflation c'est une bonne chose, c'est signe que les salaires commencent à augmenter", se félicite de son côté le journaliste.
"Il n'y a que 7% des Français qui ont des actions. On ne va pas pleurer pour les plus riches" après ce mini-krach, déclare Christophe Ramaux.
"Il est probable que les taux des crédits immobiliers vont augmenter, mais ça va être quelque chose de raisonnable", rassure Étienne Lefebvre.
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