Arrêts-maladies des fonctionnaires : "Le gouvernement devrait plutôt améliorer les conditions de travail", estime le Syndicat national des professionnels de la Santé au Travail

L'exécutif souhaite en effet allonger le temps de carence des arrêts-maladies du secteur public et limiter leur rémunération à 90% au lieu de 100% actuellement.
Article rédigé par franceinfo
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Illustration avis d'arrêt de travail. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / VIA AFP)

"S'il veut vraiment lutter contre l'augmentation du coût des soins et diminuer les arrêts maladies, le gouvernement serait bien avisé de prendre des mesures un peu plus volontaristes pour améliorer les conditions de travail", estime lundi 28 octobre au micro de France Culture Jean-Michel Sterdyniak, secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la Santé au Travail (SNPST), alors que le gouvernement veut revoir les règles des arrêts maladie dans la fonction publique.

L'exécutif souhaite en effet allonger le temps de carence des arrêts-maladies du secteur public et limiter leur rémunération à 90% au lieu de 100% actuellement. Le gouvernement justifie cette proposition en assurant constater une hausse de l'absentéisme dans la fonction publique. Or pour le médecin du travail Jean-Michel Sterdyniak, l'augmentation des arrêts-maladies est en réalité liée "en grande partie à la dégradation des conditions de travail en entreprise". Il alerte ainsi sur les "risques psycho-sociaux, liés aux nouvelles organisations du travail".

Questionner le management

Le secrétaire général du SNPST "a un peu l'impression que très souvent les managers sont formés à un management qui n'est pas bienveillant". Il explique ainsi que ce "malaise au travail" est "source d'arrêt-maladie". "Une personne qui est en arrêt-maladie et qui n'est pas bien dans son entreprise n'aura pas tendance à reprendre plus rapidement le travail", ajoute-t-il. Jean-Michel Sterdyniak alerte par ailleurs sur "le présentéisme au travail". Il constate que "de nombreuses personnes continuent à travailler bien qu'elles soient malades et pas en état de le faire pour ne pas perdre de l'argent et par crainte de représailles".

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