Budget 2024 : l'Assemblée nationale rejette une motion de censure, le texte adopté en nouvelle lecture

Cette motion de censure avait été déposée après l'utilisation de l'article 49.3 par Elisabeth Borne, pour la vingt-deuxième fois depuis mai 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'Assemblée nationale, à Paris, le 29 septembre 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

L'Assemblée nationale a rejeté lundi 18 décembre, peu avant minuit, une motion de censure de LFI, adoptant ainsi le projet de budget de l'Etat 2024 en nouvelle lecture. La motion n'a recueilli que 110 voix sur les 289 nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Elle répondait au vingt-deuxième recours d'Elisabeth Borne à l'arme constitutionnelle du 49.3 pour faire passer un texte sans vote.

Un nouveau 49.3 de la Première ministre est attendu dès mardi soir en vue de l'adoption définitive de ce budget avant la fin de semaine. En attendant, l'orateur de LFI François Piquemal a pilonné les "22 (49.3) passés en moins de deux ans". "Vingt-deux (...) Si jamais vous vous ennuyez après le remaniement, vous pourrez toujours organiser un match de foot avec vos 49.3", à onze contre onze, a-t-il lancé à la Première ministre.

"Elisabeth s'est bornée", fustige La France insoumise

L'élu de LFI a aussi fustigé le projet de loi immigration, en pleines tractations à l'Assemblée entre députés et sénateurs sur ce texte. Il a accusé le camp présidentiel "d'épouser les idées de l'extrême droite". "Elisabeth s'est bornée", a-t-il dit. Elisabeth Borne a reproché à la "Nupes, de remplacer les idées par les invectives" et à "l'extrême gauche de mêler régulièrement ses voix à celles de l'extrême droite".

Sous les protestations, la Première ministre a assuré défendre un "budget qui accroît considérablement les moyens de notre école" et en faveur de "la transition écologique". Comme la gauche, LR a critiqué un amendement de la majorité réintroduisant dans le budget des mesures fiscales avantageuses pour attirer notamment en France la Fifa, instance du foot mondial, une proposition soutenue par le gouvernement, et que le Sénat avait souhaité supprimer.

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