Budget 2025 : les députés ont entamé l'examen du projet de loi de finances

La France insoumise, qui avait prévu de défendre une motion de rejet à l'entame des débats, y a finalement renoncé afin d'accélérer l'examen du projet de loi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Economie Antoine Armand s'exprime devant les députés à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances 2025, le 21 octobre 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Les députés ont entamé, lundi 21 octobre, l'examen de la partie "recettes" du budget de l'Etat pour 2025, qui prévoit 60 milliards d'économies. A peine 48 heures après son rejet en commission des Finances, le texte est revenu dans sa version initiale en séance publique, comme d'habitude pour les textes budgétaires.

Dans son propos introductif, le ministre de l'Economie Antoine Armand a plaidé pour un budget devant permettre de ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025, réfutant toute "austérité" alors qu'il prévoit une augmentation de la dépense publique en volume de "0,4%". Antoine Armand a avancé que deux tiers de l'effort proviendraient d'une baisse des dépenses.

"Nous ne proposons pas d'imposer toujours plus les Françaises et les Français qui travaillent ou ceux qui transmettent le fruit de leur travail à leurs enfants", a-t-il promis, alors que la commission des Finances a voté la semaine dernière pour de nombreuses nouvelles taxes lorsqu'elle a elle-même examiné le projet de budget 2025.

"Si le chemin que vous nous proposez est celui du matraquage fiscal, ne comptez pas sur le gouvernement pour le cautionner", a renchéri le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, en défendant les mesures proposées par le gouvernement, et dont certaines font débat jusqu'au sein de la coalition. 

LFI a retiré sa motion de rejet

Les députés de La France insoumise, qui avaient prévu de défendre une motion de rejet à l'entame des débats, y ont finalement renoncé, afin d'accélérer l'examen du projet de loi. L'idée pour la gauche est de parvenir à un texte "NFP-compatible". "C'est jouable", estimait dimanche le président de la commission des finances, Eric Coquerel.

Les débats sont pour l'instant prévus jusqu'à samedi, avec un vote solennel mardi. Mais le rapporteur général du budget, le centriste Charles de Courson, s'est montré peu optimiste sur la possibilité d'arriver au vote, avec près de 3 700 amendements déposés. "Faisons attention, mes chers collègues, à ne pas détruire notre droit d'amendement par un excès du recours au dépôt d'amendements", a-t-il plaidé.

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