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Budget des armées : échanges tendus à l'Assemblée nationale sur le plan d'économies gouvernemental

Les députés de l'opposition, de droite et de gauche, ont critiqué mercredi 12 juillet la décision du gouvernement. En 2017, le ministère de la Défense va devoir trouver 850 millions d'économies.

Article rédigé par franceinfo, Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le survol du Cap Canaveral par la Patrouille de France, en mars 2017. (OLIVIER RAVENEL)

850 millions d'euros de coupe dans le budget des armées : cette décision du gouvernement d'Edouard Philippe a animé une partie des débats à l’Assemblée nationale mercredi 12 juillet. Les députés de l’opposition, qu’ils soient de gauche ou de droite, ont unanimement critiqué ces économies, alors que la France est présente sur de nombreux terrains militaires.

Le gouvernement persiste

Depuis plusieurs années, le budget de la Défense était sanctuarisé. Majorité et opposition se sont toujours entendues, à l’Assemblée nationale, pour le préserver. Mercredi, les critiques étaient nombreuses à fuser dans l'Hémicycle.

La députée socialiste du Puy-de-Dôme, Christine Pires-Beaune, s’est adressée directement au gouvernement pour s’alarmer du budget de l’Armée : "En pleine lutte contre Daesh, monsieur Darmanin annonce que le ministère de la Défense devra trouver 850 millions d'euros d'économie, alors que nos troupes risquent leur vie sur les théâtres d'opération. Qu'encourage madame la ministre des Armées ?" Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, s'est défendu : "La vérité, c'est que nous faisons des économies".

Gauche et droite à l'unisson

Cette réponse n'a pas convaincu les députés de l’opposition, qu’ils soient socialistes ou Républicains, comme Philippe Gosselin. Le député de la Manche regrette qu’il n’y ait pas d’unanimité sur cette question: "Ces dernières années, nous avons plutôt eu une approche assez commune entre la droite et la gauche. Nous rappelons la nécessité pour notre pays d'assurer le régalien, d'assurer sa défense, sinon nous n'avons pas les moyens de nos ambitions."

Pour Nicolas Dupont-Aignan, c’est aussi un très mauvais envoyé à deux jours de la fête nationale : "Le président de la République va aller en grande pompe à Nice, le 14-Juillet. Et en même temps, il déshabille les forces armées." Le gouvernement ne renoncera pas. L’armée devra, cette année, garder le petit doigt sur la couture du pantalon, tout en apprenant à se serrer la ceinture.

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