Censure du gouvernement : la gauche et le RN prendront la responsabilité "d'envoyer la France dans le mur", déclare Maud Bregeon

"On a le choix entre relever la tête, ou s'enfoncer", pose la porte-parole du gouvernement de Michel Barnier, menacé de censure sur le vote du budget.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, le 27 novembre 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Menacé de censure par la gauche et l'extrême droite, le Premier ministre Michel Barnier a redit sur TF1 qu'il aurait recours "assurément" au 49.3 pour faire adopter son budget qui vise à réduire le lourd déficit du pays. "On traverse un moment extrêmement grave, décisif pour le pays, la France est à la croisée des chemins", déclare mercredi 27 novembre sur franceinfo la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, invitée de franceinfo.

"On a le choix entre relever la tête, ou s'enfoncer dans un déficit qui nous mènera vers un affaiblissement durable", ajoute la porte-parole du gouvernement. Face au risque de censure du gouvernement de Michel Barnier et à l'absence de majorité à l'Assemblée nationale, Maud Bregeon estime que "ceux qui prendraient le risque d'envoyer le pays dans le mur devront assumer la responsabilité d'un affaiblissement durable du pays". Selon elle, la France se trouve dans un "contexte politique que nous n'avions pas connu depuis des dizaines d'années".

Pendant les débats autour du vote du budget pour l'année prochaine à l'Assemblée nationale, "le Premier ministre n'a cessé de tendre la main aux différents groupes parlementaires", assure la porte-parole. Michel Barnier est "un homme responsable", qui espère que "le reste des responsables politiques le seront également".

Maud Bregeon estime, par ailleurs, que "la conséquence d'une crise politique et d'une crise financière probable, en France, impactera notre poids diplomatique à l'international et notre capacité à défendre nos intérêts à l'échelle européenne et internationale". La porte-parole du gouvernement prend l'exemple du traité de libre-échange du Mercosur, rejeté par le parlement et le gouvernement car jugé néfaste à l'agriculture française. "Bon courage pour aller assumer un bras de fer à l'échelle européenne quand vous serez en pleine crise politique, sans gouvernement", prévient Maud Bregeon, qui "met en garde" sur les conséquences d'une crise politique durable.

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