Commission d'enquête sur le dérapage budgétaire : "Il ne s'agit pas forcément de trouver les responsables, mais de comprendre", affirme la vice-présidente de la commission des Finances

"Quand vous avez un écart de cette nature avec la prévision aussi important, il faut comprendre les raisons", a expliqué Véronique Louwagie sur franceinfo.
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La députée LR Véronique Louwagie, lors des questions au gouvernement du 28 janvier 2020. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Comment trouver 20 milliards de recettes supplémentaires pour abonder 60 milliards d'économies ? La question est à l'agenda de la commission des Finances de l'Assemblée. Exercice rituel, devenu bataille rangée en l'absence de majorité, l'examen du très politique budget de l'État démarre mercredi 16 octobre en commission à l'Assemblée, sur fond de discordance dans le camp gouvernemental et de défiance sur les raisons du déficit. 

Autre élément-clé : l'Assemblée a ouvert la voie à la création d'une commission d'enquête pour identifier les causes de la dégradation inattendue du déficit public, prévu à 6,1% du PIB cette année, soit 50 milliards d'euros de plus que les 4,4% votés l'an dernier. 

"Il ne s'agit pas forcément de trouver les responsables, mais il s'agit de comprendre", a affirmé ce mercredi la députée Droite républicaine (ex-LR) de l'Orne et vice-présidente de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Véronique Louwagie. "Quand vous avez un écart de cette nature avec la prévision aussi important, il faut comprendre les raisons", a-t-elle expliqué sur franceinfo.

"Il doit y avoir de la vérité et de la transparence"

"La commission d'enquête permettra de comprendre pour éviter que cela se reproduise", a assuré Véronique Louwagie car "la France ne peut pas se permettre de nouveau une erreur de cette nature". "Les Français ont le droit de savoir, doivent savoir et doivent pouvoir faire confiance à leurs élus", a-t-elle poursuivi. "Il doit y avoir de la vérité et de la transparence", selon elle.

Le déficit des finances publiques "est inédit", s'est-elle alarmée. "Ça n'est jamais arrivé, en dehors de périodes de crise, qu'un déficit se dégrade à ce point", a-t-elle pointé. "Force est de constater qu'aujourd'hui, en 2024 comme en 2023 d'ailleurs, les recettes manquent, les recettes s'effondrent et de l'autre côté, les dépenses flambent", a souligné l'élue de droite. Selon elle, "l'alerte aurait dû être de mise fin 2023 puisque en 2023, nous constations déjà ces écarts par rapport aux prévisions". Initialement prévu à 4,9% par le gouvernement en novembre 2023, le déficit public 2023 a dérapé à 5,5% du PIB.

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