Dérapage budgétaire : "Ça fait 50 ans que la France dépense plus qu'elle ne gagne", soutient Gabriel Attal qui assure avoir fait des économies
"Ça fait cinquante ans que la France dépense plus que ce qu'elle gagne", déplore lundi 14 octobre sur France Inter Gabriel Attal, président du groupe Ensemble à l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre, alors que le dérapage budgétaire est attendu à 6,1% du PIB cette année. Interrogé sur son éventuelle responsabilité en la matière, l'ancien locataire de Matignon rétorque avoir "fait des économies" lorsqu'il était chef du gouvernement.
Le chef de file des députés du camp présidentiel soutient que "la première chose [qu'il a] faite face à l'état budgétaire de notre pays, c'est de prendre un décret pour annuler 10 milliards d'euros de crédits budgétaires en cours d'année". "J'ai demandé à tous les ministères de se serrer la ceinture", ajoute-t-il. L'ancien Premier ministre se targue ainsi d'avoir "pris des mesures pour identifier ou réaliser 40 milliards d'euros d'économies pendant les huit mois" à Matignon. Il se demande même s'il y a déjà eu "dans le passé un tel bilan en matière d'économies en un temps si court". Le député EPR des Hauts-de-Seine appelle à "poursuivre" les efforts et apporte ainsi son "soutien" au nouveau Premier ministre Michel Barnier "dans son objectif de rétablir les comptes".
Gabriel Attal est enfin revenu sur la volonté du député Insoumis Éric Coquerel de transformer la commission des Finances qu'il préside en commission d'enquête sur le dérapage budgétaire. L'ancien Premier ministre confie trouver "toujours positif quand le Parlement fait son travail d'évaluation". "Des auditions de ministres ont déjà eu lieu, si la commission des Finances veut en faire d'autres, elle en fera d'autres", ajoute-t-il.
Le président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale rappelle que dès 2017 et l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, "des réformes ont été engagées pour réduire le déficit". Il estime que certaines "dépenses étaient totalement justifiées", évoquant notamment "le quoi qu'il en coûte face au Covid" ou encore "le bouclier tarifaire" sur l'énergie. Mais Gabriel Attal reconnaît aussi que "probablement des dépenses étaient moins prioritaires", sans préciser lesquelles. "C'est important de faire ce bilan-là", lance-t-il, avant d'ajouter que l'enjeu "aujourd'hui est de rétablir les comptes".
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