"Nous voterons la motion de censure", confirme le président du Rassemblement national Jordan Bardella
"Nous voterons la motion de censure eu importe le parti qui en est à l'origine", confirme le président du Rassemblement national Jordan Bardella mercredi 4 décembre sur France Inter. "J'estime que ce gouvernement est dangereux pour mon pays", a-t-il poursuivi, à quelques heures de l'examen à l'Assemblée des motions de censure. Celle déposée par le Nouveau front populaire sera débattue et votée en premier.
"Ce budget est mauvais pour le pouvoir d'achat, pour la croissance et la dépense publique. Je ne peux pas laisser passer un budget qui serait dangereux pour mon pays", a poursuivi Jordan Bardella. "Nous avons été constructifs jusqu'au bout. Mais quand le Premier ministre nous présente un budget de récession, un budget de punition, il est de mon devoir de rejeter ce budget", insiste le patron du RN. "Il faut maintenant un gouvernement qui aille vers plus de considération, plus de démocratie", estime Jordan Bardella. Et de prévenir déjà le prochain locataire de Matignon : "ces lignes rouges et ces quelques victoires, que nous avons obtenues, doivent demeurer".
Le patron du RN espère même "obtenir davantage" dans le cadre "d'une nouvelle discussion budgétaire". Il insiste aussi sur le timing : le nouveau gouvernement devra recevoir "très tôt" le RN, reprochant à Michel Barnier d'avoir "ignoré" le parti pendant trois mois avant d'accorder des concessions sur l'électricité, le déremboursement des médicaments et les allégements de charge.
Le président du RN refuse de parler de "chantage", et tente de rassurer ses électeurs et les Français sur la suite en cas de chute du gouvernement et d'absence de budget. "Tout ce qui relève des arguments du chaos sont une stratégie de la peur pour en réalité venir au soutien d'un gouvernement qui n'a pas de majorité ni de légitimité".
Censurer, oui, mais appeler à la démission d'Emmanuel Macron, non. "Je ne demande pas la démission du Président de la république. Je suis respectueux des institutions. Rien ne justifie que le président s'en aille", déclare Jordan Bardella alors que les appels à démission se multiplient y compris à droite.
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