Consommation : les produits ultra-transformés, intraçables ?
Dans les assiettes des Français, les plats ultra-transformés représentent un tiers de l’alimentation. Macaronis au jambon, raviolis au bacon, merlu aux légumes, leur point commun : une grande zone d’ombre sur l’origine de leurs ingrédients. Sur l’étiquette par exemple, aucun détail sur la provenance du lait, du jambon ou du poisson, et c’est parfaitement légal. Si les industriels doivent indiquer la provenance de la viande pour les produits bruts, c’est facultatif pour les produits transformés. Un carpaccio de bœuf qui contient en majorité de la viande et de l’huile d’olive passe ainsi du côté des produits transformés et échappe à cette obligation.
Origine UE et Non-UE
Selon Olivier Andrault, chargé de mission chez UFC-Que Choisir, l’appelation "origine UE et Non-UE" est volontairement floue et bien pratique pour les industriels. "Le fabricant peut garder une opacité totale sur l’origine de ses produits et cacher au consommateur des origines qui ne sont pas forcément vendeuses", explique-t-il. En 2017, le gouvernement avait lancé une expérimentation qui obligeait les fabricants à indiquer la provenance de la viande et du lait dans les plats transformés.
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