Galeries Lafayette : le plan de sauvegarde validé par le tribunal de commerce de Bordeaux

Les 26 magasins rachetés par Michel Ohayon sont concernés. Ils emploient quelque 1 000 salariés. "Un soulagement en demi-teinte", selon la CFDT qui craint une défection des marques.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Gironde
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Le magasins Galeries Lafayette de Libourne (photo d'illustration). (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Le tribunal de commerce de Bordeaux a validé jeudi 21 mars le plan de sauvegarde des 26 magasins Galeries Lafayette appartenant à l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, relate France Bleu Gironde

Les magasins ont été rachetés au groupe Galeries Lafayette entre 2018 et 2021, par Hermione Retails. Proposé par Michel Ohayon lui-même, l'accord prévoit que le groupe Lafayette, le principal créancier d'Hermione Retails, renonce à 70% des dettes cumulées par l'entrepreneur depuis le rachat des 26 magasins en 2018, soit environ 50millions d'euros. L'homme d'affaires s'engage à payer les 30% restants sous dix ans, à moderniser les magasins et intégrer de nouvelles marques pour améliorer le chiffre d'affaires, indique France Culture

Les 26 magasins concernés emploient environ 1 000 salariés à Agen, Amiens, Angoulême, Bayonne, Beauvais, Belfort, Besançon, Caen, Cannes, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Dax, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Saintes, Libourne, Lorient, Montauban, Niort, Rouen, Tarbes et Toulon, ainsi qu’à Tours, Pau, Rosny-sous-Bois et à Coquelles près de Calais.

Des salariés toujours inquiets

Début mars, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour escroquerie en bande organisée à l'encontre de Michel Ohayon. La justice s'interroge sur les pratiques du chef d'entreprise lorsqu'il était aux manettes de Gap, Go Sport et Camaïeu, des marques qui ont depuis été liquidées. 

Contactée par France Bleu Gironde, Muriel Scansi, déléguée centrale CFDT s'inquiète pour l'avenir des enseignes Galeries Lafayette en province : "Il est visé par une enquête, que vont faire les marques ? Est-ce qu'elles vont rester dans nos magasins ? Le feu vert du tribunal de commerce, c'est un soulagement en demi-teinte parce qu'on conserve nos emplois mais on sera toujours dans l'inquiétude concernant la pérennité de notre entreprise".

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