Toulouse : les Chinois revendent l’aéroport à Eiffage, bénéfices à la clef
Les opérateurs privés se disputent les aéroports. C'est le cas d'Eiffage avec celui de Toulouse (Haute-Garonne), ce qui permet à un consortium chinois de faire une très belle opération financière.
C'est une très bonne affaire pour le consortium chinois Casil. Quatre ans après son achat, il revend déjà ses parts de l'aéroport de Toulouse (Haute-Garonne) : 49,9%. Le reste est détenu par l'État et des actionnaires locaux. En 2015, l'État avait cédé une partie du gâteau aux Chinois pour 308 millions d'euros. Aujourd'hui, ils empochent 500 millions d'euros et réalisent une plus-value de 192 millions d'euros en revendant leurs parts au groupe français du BTP Eiffage.
Casil, "un fonds spéculatif"
Xavier Tytelman, expert aéronautique CGI Consulting, dénonce une manœuvre financière du groupe chinois. "Il a fait tout ce qu'il pouvait pour augmenter artificiellement les bénéfices. Le groupe a même vidé des réserves qui étaient là depuis des années. Il a récupéré des bénéfices et va effectuer une revente à 500 millions d'euros pour le groupe Eiffage. Non seulement il gagne beaucoup d'argent sur le long terme, mais, en plus, il n'y a aucun investissement de sa part. C'est un fonds spéculatif." Eiffage souhaite se diversifier et promet au développement sur le long terme. Mais des usagers n'y croient pas. L'aéroport de Toulouse-Blagnac est le 5e aéroport français.
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