Accord UE-Mercosur : Pierre Moscovici regrette un passage en force, alors que "la France s'opposait à cet accord"
"Faire ça quelques jours après" la censure du gouvernement de Michel Barnier et "à la veille de l'inauguration de la cathédrale Notre-Dame n'était pas forcément indispensable", déplore ce mardi ce mardi 10 décembre sur France Inter Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, quelques jours après la conclusion d'un accord de libre-échange controversé entre l'Union européenne et le bloc Mercosur.
À la question de savoir si la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est passée en force avec cet accord, Pierre Moscovici, ancien commissaire européen aux Affaires économiques et financières, répond par la positive : "Oui, dès lors que la France s'y opposait", rétorque-t-il. Il admet que l'accord négocié "n'était pas un mauvais accord" en soi, mais insiste sur le fait que la France "se trouvait dans une situation particulière, ayant trop peu d'industries qui exportent vers l'Amérique latine et une agriculture vulnérable". "On aurait préféré sans doute que la présidente de la Commission européenne attende" et entende "les réalités nationales", ajoute-t-il.
L'accord doit toutefois encore être ratifié par les États membres de l'UE.
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