UE-Mercosur : il faut "gagner du temps pour convaincre d'autres pays" de ne pas signer, selon Céline Imart, eurodéputée les Républicains
Il faut "gagner du temps pour convaincre d'autres pays" de ne pas signer l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, explique mardi 26 novembre sur franceinfo Céline Imart, eurodéputée Les Républicains et agricultrice céréalière dans le Tarn. "Le combat ne sera pas aisé à gagner, mais il n'est pas perdu", estime l'eurodéputée.
Selon Céline Imart, si "la France est isolée dans sa position", c'est le "résultat de la politique diplomatique catastrophique d'Emmanuel Macron", mais également parce qu'il y a "des opportunités pour certains pays de l'Union européenne dans cet accord", notamment pour "l'industrie pharmaceutique, l'industrie chimique et l'industrie automobile allemande", souligne l'eurodéputée.
Objectif : trouver la minorité de blocage
Mais si l'accord n'a pas été présenté au G20 comme prévu, estime Céline Imart, c'est grâce à "la pression mise sur les institutions" pour ne pas signer. "On explique [aux autres parlementaires] qu'on ne peut pas importer une agriculture qu'on n'a pas le droit de produire", précise-t-elle. "On ne peut pas importer des bêtes dont la traçabilité n'est pas assurée", abonde l'eurodéputée qui cite notamment les animaux "piqués aux hormones", un traitement qui ne "sera plus détectable", s'il est "arrêté six mois avant l'importation" vers l'Europe.
"Les parlementaires des autres pays sont sensibles à nos arguments", assure la députée européenne. "Aujourd'hui, nous mobilisons toutes nos armes pour persuader et pour trouver cette fameuse minorité de blocage qui doit représenter a minima quatre États membres, qui doivent eux-mêmes représenter a minima 35,1% de la population", ajoute Céline Imart.
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