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Conférence sociale : la CGT et FO vont boycotter la seconde journée

La CGT et FO ne participeront pas mardi à la seconde journée de la troisième conférence sociale du quinquennat de François Hollande. Le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, a dénoncé "un vrai bug dans le dialogue social". Le chef de file de la CGT, Thierry Lepaon, a estimé que le discours de Manuel Valls, prévu mardi, ne méritait pas la présence de son syndicat "à ses côtés".
Article rédigé par Agathe Ranc
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Thierry Lepaon en conférence de presse, en amont de la conférence sociale © MAXPPP)

La direction de la CGT a décidé de boycotter la seconde journée de la troisième conférence sociale, prévue mardi. Le syndicat "ne participera pas aux tables rondes de mardi et n'assistera pas au discours de Manuel Valls ", a indiqué Gérard Rodriguez, conseiller confédéral de la CGT. "La décision a été prise en fin de matinée par le bureau confédéral ", a-t-il ajouté.

A l'issue de la réunion de l'après-midi entre François Hollande et les dirigeants des organisations syndicales et patronales, Thierry Leapon, le secrétaire général de la CGT, a commenté cette décision. Le chef de file de la CGT, a estimé que "le discours du Premier ministre, qui il y a quelques jours seulement s'exprimait dans le journal Les Echos en faveur du patronat avant même que la  conférence sociale ne s'ouvre, ne mérite pas notre présence à ses côtés" mardi.

 La CGT avait menacé vendredi de boycotter partiellement la conférence, dénonçant notamment les décisions annoncées la semaine dernière par Manuel Valls sans avertir les syndicats, et qui portaient notamment sur un report partiel du compte pénibilité.

Même posture de FO

Le syndicat FO a lui aussi décidé de boycotter la seconde journée de la conférence sociale. Puis, à l'issue de la réunion avec François Hollande dans l'après-midi, son numéro un, Jean-Claude Mailly, a dénoncé devant la presse "un vrai bug dans le dialogue social". Il a expliqué la décision de son syndicat de boycotter par les "désaccords sur le pacte de responsabilité" et les "déclarations intempestives du Premier ministre" Manuel Valls sur les seuils sociaux dans les entreprises et la simplification du code  du travail.

Du côté de la CFDT, on fustige les décisions de boycott. Le numéro un de l'organisation, Laurent Berger, a estimé ce lundi en arrivant à la conférence, que les "menaces " et les "ultimatums " étaient contre-productifs.

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