Opération Wuambushu à Mayotte : Gérald Darmanin défend une action visant à "la restauration de la paix républicaine"
Ce qu'il faut savoir
Pour le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, l'opération Wuambushu doit être maintenue, et ce, malgré la décision de la justice qui interdit de détruire le bidonville "Talus 2", prévue mardi 25 avril. ll confirme que le "préfet fait appel de cette décision". "L'action menée à Mayotte est la restauration de la paix républicaine", défend sur Twitter Gérald Darmanin, reconnaissant "une action difficile mais extrêmement résolue".
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La destruction du bidonville "est manifestement irrégulière", selon la justice. Le tribunal judiciaire de Mamoudzou, à Mayotte, a suspendu jusqu'à nouvel ordre l'opération de destruction du bidonville "Talus 2" du quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou, prévue mardi matin, selon une décision à laquelle franceinfo a pu avoir accès. Le juge des référés précise que "la destruction des habitations (...) est manifestement irrégulière", "mettant en péril la sécurité" des habitants.
La France espère "reprendre rapidement" les rotations de bateaux vers les Comores. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a dit lundi espérer "reprendre rapidement" les rotations de bateaux vers l'île comorienne d'Anjouan, alors que les Comores ont refusé l'accostage d'un navire transportant notamment des migrants en provenance de l'archipel français. "Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités", a pour sa part justifié le ministre comorien de l'Intérieur, Fakridine Mahamoud.
Les propos d'un élu provoque un tollé. Salime Mdéré, premier vice-président du conseil départemental de Mayotte, a qualifié de "terroristes" les jeunes qui commettent des violences contre les forces de l'ordre, lundi 24 avril sur la chaîne Mayotte La 1ère. Il a, dans la foulée, évoqué l'hypothèse de "tuer" l'un de ces jeunes durant cette crise, avant de finalement s'excuser face au tollé provoqué.
Quelque 1 800 policiers et gendarmes mobilisés pour l'opération Wuambushu. La France prévoit de déloger des migrants illégaux des bidonvilles du département français de Mayotte, dans l'océan Indien, et d'expulser les Comoriens présents illégalement sur le territoire vers l'île comorienne la plus proche, Anjouan, située à seulement 70 km.