Mayotte : la CGT Educ'Action appelle "à la poursuite du mouvement"
Quentin Sedes, secrétaire général de la CGT Educ'Action Mayotte, a expliqué, mercredi sur franceinfo, que la situation s'est durcie sur l'île.
La CGT Educ'Action Mayotte a appelé, mercredi 14 mars, "à la poursuite du mouvement" à Mayotte, malgré l'accord de principe trouvé, mardi soir, avec la ministre des Outre-mer, Annick Girardin. Quentin Sedes, secrétaire général du syndicat, a dit, mercredi sur franceinfo, vouloir "des engagements budgétaires pour le service public le plus vite possible" de la part du gouvernement en préalable à toute négociation, "sinon je crains c'est que la situation reste bloquée".
Les barrages sont toujours en place
"Je dirais même que la situation s'est plutôt durcie ce matin [mercredi]", a ajouté Quentin Sedes, alors que des barrages sont toujours érigés sur l'île après quatre semaines de contestation sociale contre l'insécurité et l'immigration clandestine. Quentin Sedes a dénoncé un accord qui ne prend pas en compte un "volet essentiel" des revendications, "il n'y a pas les moyens pour les services publics". Selon lui, traiter le problème uniquement par le volet sécuritaire "sera catastrophique".
Le syndicaliste exige notamment des moyens dans l'éducation, avec la construction d'écoles et du personnel. Les collèges sont en "surpopulation", avec "plus de 1 400 élèves" par établissement "contre moins de 500 en métropole". Concernant les moyens humains, Quentin Sedes a expliqué que le rectorat de Mayotte était doté de "6 700 personnels" comme dans les Pyrénées-Orientales, "sauf qu'il y a 60 000 élèves dans les Pyrénées-Orientales, contre 100 000 à Mayotte". Quentin Sedes a par ailleurs lancé un appel pour que le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ou le Premier ministre, Edouard Philippe, se déplace sur l'île.
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