Le conseil régional de Bretagne approuve le Pacte d'avenir
Le texte a été adopté par 46 voix. Il sera signé officiellement vendredi.
C'est l'avant-dernière étape avant la signature officielle du document, à Rennes, en présence du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Le conseil régional de Bretagne a approuvé d'une courte tête, jeudi 12 décembre, le Pacte d'avenir prévu par l'Etat pour répondre à l'angoisse de la région face aux restructurations.
Comme prévu, le texte a reçu l'aval des élus socialistes et communistes de la collectivité, soit 46 voix. Trente-six élus des groupes Droite et Centre, Bretagne Ecologie, EELV et Union démocratique bretonne (UDB, parti autonomiste) ont voté contre. Une élue UMP était absente de l'hémicycle, en raison d'une condamnation récente. Ce vote autorise le président PS du conseil régional, Pierrick Massiot, à parapher vendredi le document, avec le préfet de région, Patrick Strzoda, et le Premier ministre.
"Une escroquerie intellectuelle" pour les "Bonnets rouges"
Présenté la semaine dernière par le gouvernement, le Pacte d'avenir pour la Bretagne répertorie près de deux milliards d'euros d'aides ou de prêts, nouveaux ou déjà actés, répartis entre des mesures d'urgence pour les filières et salariés en difficulté, et des dispositions dans les domaines de l'emploi, de l'enseignement supérieur et la recherche, mais aussi pour l'agroalimentaire, en pleine tourmente.
"Je suis convaincu qu'au-delà des mesures d'urgence, le Pacte d'avenir pour la Bretagne est l'amorce d'une nouvelle ambition pour notre région", a estimé Pierrick Massiot. Mais pour le groupe Droite et Centre, présidé par Bernadette Malgorn (UMP), le texte "ne prépare pas l'avenir de la Bretagne". Elle a dénoncé "un pacte déjà ficelé" avant discussion et "un catalogue de mesures déjà engagées". Ce pacte "n'est pas celui des Bretons pour la Bretagne, mais celui des socialistes pour sauver leurs mandats en Bretagne", a-t-elle martelé.
Les "Bonnets rouges", organisateurs de deux manifestations de masse en novembre à Quimper et Carhaix (Finistère) pour l'emploi et contre l'écotaxe, ont quant à eux estimé que Pierrick Massiot "ne devait pas signer ce pacte en l'état". Ils jugent que le texte, "griffonné dans l'urgence par des cabinets parisiens", "est une escroquerie intellectuelle".
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