Crise en Guyane : la première grande démonstration de rue s'organise à Cayenne
Après le vote par des syndicats de la grève générale en Guyane, devant le siège d'EDF à Cayenne, les manifestants s'organisent en vue de la première grande démonstration de rue organisée ce mardi.
Sur le piquet de grève installé au pied du siège d'EDF, à Cayenne, en Guyane, Brigitte, déléguée du personnel dans l'entreprise, prépare des kilos de poulet grillé mariné au citron. De quoi nourrir les troupes avant la grande manifestation qui démarrera là où le mouvement s’est embrasé. Cette dernière est prévue à 13h, heure de Paris, mardi 28 mars, avec pour but de faire entendre d’une même voix les revendications des Guyanais en attendant la venue d’une délégation ministérielle. Exceptionnellement les barrages vont s’ouvrir ce matin pour permettre aux Guyanais de rejoindre le mouvement.
Davy Rimane le responsable UTG-CGT de l’Éclairage, organisateur de la manifestation, espère une démonstration de force. "Le but est de rassembler les hommes et les femmes de ce pays là, pour que nous puissions dire d'une seule voix 'Ça suffit'. Nous avons un retard structurel de plusieurs décennies... La Guyane a toujours été la dernière roue du carosse. Si nous sommes effectivement, comme on nous le dit si bien, des Français à part entière, nous devons être traités comme tel, et pas autrement", explique ainsi Davy Rimane. "Nous espérons que la population répondra massivement à notre appel. J'espère ainsi faire comprendre au gouvernement que nous ne lâcherons pas", poursuit-il.
A Cayenne, le piquet de greve Edf d'ou partira la grande manifestation demain, on joue au domino, sport national #Guyane pic.twitter.com/rBgrWqKEgC
— Gaële Joly (@joelgaly) 27 mars 2017
Le leader syndical espère une très forte mobilisation pour obliger Bernard Cazeneuve a se rendre sur place. "Dès le départ, nous avons demandé à Bernard Cazeneuve de venir. En n'envoyant qu'une délégation de hauts-fonctionnaires, ils nous ont manqué de respect. Le problème n'est pas technique. Il est politique. Alors il faut les ministres, le Premier ministre", plaide Davy Rimane. Et le président même : "François Hollande est venu en 2013 annoncer de grandes promesses pour les Guyanais. Malheureusement, ces promesses n'ont pas abouti", déplore le responsable syndical.
>> À lire aussi : DIRECT. Guyane : "journée morte" pour le deuxième jour de la grève générale
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.