Manifestations en Guyane : quelle marge de manoeuvre pour le gouvernement ?
La mission interministérielle n'a pas reçu l'accueil escompté en Guyane hier, samedi 25 mars. Thierry Curtet fait le point sur ce qu'entend faire le gouvernement.
Les 37 syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais ont voté la grève générale pour demain, lundi 27 mars. Une mission interministérielle a été envoyée sur place, mais n'a pas reçu l'accueil escompté. "La situation est potentiellement dangereuse pour le gouvernement, car à trente jours de l'élection présidentielle, il ne peut pas faire de promesse et d'engagement sur le long terme. Or, les principales revendications portent sur le retard structurel de la Guyane en matière de scolarité, de sécurité ou d'éducation", explique Thierry Curtet en direct de l'hôtel Matignon à Paris.
Annulation de la fermeture du centre médical de Kourou
Les manifestations craignent donc d'avoir en face d'eux des interlocuteurs qui ne pourront pas tenir leurs promesses. "Ce qui tend un peu plus la situation, c'est le choix de la ministre de l'outre-mer Ericka Bareigts qui a décidé pour l'instant de gérer la crise depuis Paris et de ne pas se rendre en Guyane. Elle explique qu'elle est plus efficace ici pour faire avancer les dossiers. La ministre assure que des mesures ont déjà été prises comme l'annulation de la fermeture du centre médical de Kourou. Elle veut que le dialogue soit renoué. Reste à savoir si ces petites mesures suffiront à calmer la situation", conclut le journaliste.
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