Colère agricole : la cause des agriculteurs "est juste", affirme Bruno Retailleau, "mais la violence n'est pas constitutionnelle"

"Je ne suis pas ministre de l'Intérieur à mi-temps. Mon métier c'est de faire respecter l'ordre public", rappelle le ministre de l'Intérieur.
Article rédigé par franceinfo
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Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, le 26 novembre 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La cause des agriculteurs "est juste", reconnaît mardi 26 novembre Bruno Retailleau sur franceinfo, alors que l'alliance majoritaire FNSEA-JA prévoit de manifester de nouveau pendant trois jours, après une première semaine d'actions contre le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur. Ces actions vont viser notamment "des administrations" et "un certain nombre d'agences" qui "entravent", selon eux, les producteurs.

"On ne peut pas demander à nos agriculteurs d'avoir le niveau qualitatif pour notre alimentation au top mondial et en même temps importer du Brésil et de l'Amérique du sud des pratiques qu'on interdit ici en France,estime Bruno Retailleau. Ça n'est pas supportable".

Pour autant, si le droit de manifester "est garanti, la violence n'est pas constitutionnelle", rappelle le ministre de l'Intérieur. "Enfant de la ruralité, j'habite toujours là où je suis né", déclare Bruno Retailleau mais "je ne suis pas ministre de l'Intérieur à mi-temps. Mon métier c'est de faire respecter l'ordre public donc je ne peux pas faire deux poids de mesure".

Les agriculteurs sont appelés à multiplier les actions contre les "entraves" et les "normes" jusqu'à jeudi. La semaine dernière, des manifestants ont versé des déchets et du fumier devant plusieurs préfectures. Mardi, à Guéret (Creuse), la porte d'entrée de l'Office français de la biodiversité a été forcée. "On peut manifester en France sans casser, sans blesser", insiste Bruno Retailleau, faisant écho aux propos tenus peu avant par le président de la FNSEA sur France 2, qui a dû être exfiltré à Agen, vendredi, après une manifestation des agriculteurs de la Coordination rurale. "Casser, brûler, menacer, ça n'est pas une solution", soutient Arnaud Rousseau.

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