Colère des agriculteurs : "Ça ne changera rien que nous restions une journée de plus", lance la présidente de la Coordination rurale à "ceux qui sont sur des barrages"
"Ceux qui sont fatigués, ceux qui sont ici, ceux qui sont sur des barrages et qui sont épuisés, ça ne changera rien que nous restions une journée de plus", a déclaré, jeudi 1er février sur franceinfo, Véronique Le Floch, présidente de la Coordination rurale présente devant l'Assemblée nationale.
À la question 'demandez-vous aux agriculteurs de rentrer dans leurs fermes ?'; Véronique Le Floch répond "oui" à un reporter de franceinfo sur place. Véronique Le Floch était venue au Palais-Bourbon avec d'autres agriculteurs à la rencontre des députés.
Après les annonces du gouvernement, "les agriculteurs doivent comprendre que d'un point de vue de la trésorerie, ce qui a été discuté, négocié, doit être acquis et si les enveloppes sont insuffisantes, elles seront réajustées, nous avons négocié là-dessus, ça devrait être un bon point", a-t-elle assuré. "Concernant la simplification, c'est à voir avec les préfectures, différents décrets vont sortir rapidement, cette simplification normative est acquise" et la question sur la "surtransposition des normes est normalement acquise".
L'échelon européen "reste à négocier"
Cependant "il reste l'aspect européen avec toujours cette menace d'accords de libre-échange, de la PAC [Politique agricole commune] qui est aujourd'hui invivable, mais ça ne pouvait pas venir de Gabriel Attal" et "par rapport au Green Deal la suppression des 50% des produits phyto d'ici 2030 est suspendue". "Ce qui nous reste à négocier maintenant c'est tout l'échelon européen et les détails des mesures qu'il [Gabriel Attal] a annoncées".
La Coordination rurale se joint donc aux syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes agriculteurs qui ont appelé à suspendre les blocages d'agriculteurs en France au vu des annonces du Premier ministre Gabriel Attal. D'autres actions sont peut-être envisageables au moment du Salon de l'agriculture, "suivant les discussions que nous aurons d'ici-là et les points qui pourraient être de vrais obstacles à la pérennité de nos exploitations et qui pourraient faire que nous soyons de nouveau présents au niveau du Salon et en nombre", a-t-elle mis en garde.
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