Colère des agriculteurs : "Ce qui s'est passé à Agen n'est pas acceptable", dénonce le vice-président de la FNSEA

"Ce qui s'est passé à Agen n'est pas acceptable", a dénoncé mercredi 24 janvier sur franceinfo le vice-président de la FNSEA, Luc Smessaert, après que des membres de la Coordination rurale, syndicat d'agriculteurs classée à droite de la FNSEA, ont brûlé paille et pneus devant la préfecture, dont les grilles ont été maculées de lisier, sous les yeux de forces de l'ordre impassibles.

"Il ne faut pas qu'on s'en prenne aux biens", a avancé le vice-président de la FNSEA. "Ce qui s'est passé en Ariège [accident de la route sur un barrage ce mardi matin, ayant fait deux morts] doit nous obliger à beaucoup plus de dignité", a poursuivi Luc Smessaert.

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont exhorté mercredi le gouvernement à prendre en compte "l'intégralité" de leurs doléances pour parvenir à une sortie de crise. "Il n'est pas question qu'on nous fasse du blabla", a-t-il également exigé, appelant à "des réponses très rapides, avec du concret".

"Aujourd'hui, on a une chance, c'est que nous avons les Français avec nous. Si le gouvernement ne répond pas à ces demandes, il y aura une montée vers Paris."

Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA

à franceinfo

La FNSEA a réclamé mercredi soir des aides "immédiates" pour les agriculteurs et un allègement des contraintes environnementales, dans une liste détaillée de demandes adressée au gouvernement en pleine mobilisation de la profession dans toute la France. Les revendications sont très diverses : marges de la grande distribution, jachères, pesticides, normes environnementales, autorisations administratives, prix du gazole, etc.