Colère des agriculteurs : dans le Lot-et-Garonne, une viticultrice en première ligne
Nathalie Roussille cultive 40 hectares de vignes. Depuis plusieurs jours, elle enchaîne les allées et venues entre un barrage situé près d’Agen (Lot-et-Garonne) et ses champs. Son exploitation est en déficit financier. "Ça me déchire le cœur, c’est toute une vie de travail, et c’est trois générations", dit-elle. Par souci de s’adapter au marché, elle s’est convertie au bio, avec l’aide de son mari.
Une entreprise qui n'est plus viable
Quatre salariés travaillent avec le couple, mais leur production n’est pas payée au juste prix et le consommateur boude le vin rouge. Résultat, l’entreprise n’est plus viable. "Le revenu [à l’hectare] a été divisé par deux et demi en peu de temps", précise Nathalie Roussille.
Tous les jours, elle grimpe donc dans les tracteurs avec les autres manifestants, en direction de la préfecture d’Agen. Sur la route, les signes de solidarité des passants lui font "du bien". La vigneronne a l’impression, dans la soirée du vendredi 26 janvier, que le combat n’a pas été inutile, après les annonces du Premier ministre.
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