Colère des agriculteurs : des normes européennes très contraignantes
En décembre 2023, un agriculteur devait semer du blé, mais c'était impossible. Ses champs étaient gorgés d'eau en raison des fortes pluies de l'automne précédent. "Implanter de la céréale dans ces conditions, on sait qu'elle ne va pas lever", déplore Jean-Bernard Sallat, président de la section bovine de la FNSEA de Charente. La réglementation européenne lui impose de cultiver du blé en 2024, alors qu'en 2023, c'était du maïs. Cette rotation des cultures sert à préserver la terre. L'agriculteur ne pourra pas le faire en temps et en heure, alors il doit tout justifier.
Un suivi parfois trop compliqué
Ces démarches sont obligatoires sous peine de perdre une partie des 60 000 euros d'aides européennes qu'il reçoit chaque année. Depuis deux semaines, Jean-Bernard Sallat remplit des documents fastidieux, selon lui. De leur côté, les éleveurs doivent déclarer chaque soin sur une application.
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