Colère des agriculteurs : l'éleveur Jérôme Bayle, visage de la révolte, prêt à un mouvement "plus gros" et "plus long" que l'hiver dernier

Après les manifestations d'ampleur qui ont agité le pays en début d'année, les agriculteurs appellent à une reprise des actions.
Article rédigé par franceinfo
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Jérôme Bayle, à l'origine de la contestation agricole de debut 2024 dans sa ferme située à Montastruc-de-Salies en Haute-Garonne avant la venue de Gabiel Attal, alors Premier ministre, le 26 janvier 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"Pourquoi on ne ferait pas plus gros qu'en hiver dernier ?", a déclaré mardi 22 octobre sur franceinfo Jérôme Bayle, éleveur de Haute-Garonne, devenu figure du mouvement de contestation agricole du début d'année. L'alliance syndicale agricole majoritaire regroupant la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs appelle à "une reprise des actions à partir de la mi-novembre".

Pour justifier la reprise de la mobilisation, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a évoqué la possibilité d'un accord commercial entre la Commission européenne et le Mercosur, qui pourrait être sur la table du sommet du G20 qui débute le 18 novembre. "On va se battre tous ensemble, a dit Jérôme Bayle mardi, surtout avec l'accord du Mercosur qui est vraiment en pourparlers". "On ne peut pas rester comme ça. On vit une période assez compliquée donc il faut remontrer que les agriculteurs français sont solidaires."

"Paralyser l'Europe"

L'agriculteur évoque un mouvement qui sera "peut-être plus long que l'hiver dernier", avec un "objectif de paralyser l'Europe" avec l'aide d'agriculteurs de plusieurs pays européens. "Nous attendons du gouvernement un refus" de cet accord, a-t-il poursuivi. "La question c'est : est-ce que les Français sont prêts à manger ce qu'on nous interdit de produire en France ? Je pense que les Français veulent manger des produits de qualité."

"Ce n'est plus des paroles, ce sont des actes qu'il faut", selon l'agriculteur d'Occitanie. "Si on a le droit d'importer de la viande et de la céréale qu'on n'a pas le droit de produire en France, l'industrie achètera au plus bas coût. Et donc ce sera la fin de l'agriculture française", prévient Jérôme Bayle.

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