Chute de Bachar al-Assad en Syrie : Emmanuel Macron et Olaf Scholz se disent prêts, sous conditions, à "coopérer avec les nouveaux dirigeants"

Article rédigé par Clara Lainé, Lucie Beaugé
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron arrivent à une réunion informelle à Budapest, en Hongrie, le 8 novembre 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Cette déclaration a lieu au lendemain de la chute du régime de Bachar al-Assad, après une offensive fulgurante qui a mis fin à plus de cinq décennies de dictature.

Ce qu'il faut savoir

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Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron se sont entretenus lundi 9 décembre à propos de la situation en Syrie, au lendemain de la chute du régime de Bachar al-Assad après une offensive fulgurante qui a mis fin à plus de cinq décennies de règne brutal. Les deux chefs d'Etat se disent "prêts à coopérer avec les nouveaux dirigeants" sous conditions, selon le communiqué de la chancellerie allemande. 

Les Etats-Unis veulent éviter une "fragmentation" de la Syrie. La première puissance mondiale s'est dite "déterminée" à ne pas laisser le groupe Etat islamique se reconstituer ou créer des sanctuaires en Syrie, a déclaré le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken.

Le "transfert du pouvoir" est en cours. Le chef du groupe armé Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Abou Mohammed al-Joulani, s'est entretenu avec l'ex-Premier ministre Mohammed al-Jalali pour "coordonner la transition du pouvoir", ont annoncé les troupes rebelles, menées par des islamistes.

Des frappes contre des sites militaires syriens. Israël a mené une nouvelle série de bombardements contre des sites militaires syriens, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Ces frappes ont eu lieu "notamment sur la côte, dans la province de Deraa [sud] et dans la capitale", d'après le directeur de l'ONG.

Bachar al-Assad "doit être tenu comptable de ses actes". "La justice internationale doit être appliquée partout et tout le temps" et "Bachar al-Assad doit être tenu comptable de ses actes", a déclaré le ministre des Affaires étrangères démissionnaire, Jean-Noël Barrot, sur franceinfo. De son côté, le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a traité de "boucher", de "dealer de drogue" et de "rat de Damas" le président syrien, tout en prévenant que sa chute "n'apporte aucune garantie de paix".

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  • le point sur l'actu
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    Voici ce qu'il faut retenir de l'actu ce soir :
    • #SYRIE Emmanuel Macron et Olaf Scholz sont prêts, sous conditions, à "coopérer avec les nouveaux dirigeants" syriens, a fait savoir la chancellerie allemande. Un peu plus tôt dans la soirée, l'ex-Premier ministre syrien, Mohammed Ghazi al-Jalali, s'est entretenu avec le leader islamiste de la rébellion, Abou Mohammed al-Joulani, pour discuter du "transfert du pouvoir" après la fuite de Bachar Al-Assad.
    • #POLITIQUE Les ténors des partis politiques, hors RN et LFI, sont conviés demain après-midi pour une réunion avec Emmanuel Macron afin d'avancer sur une "méthode" permettant à un futur gouvernement d'être constitué, et surtout de survivre à une censure.
    • #SANTE A partir de mercredi, il ne sera plus possible d'acheter sans ordonnance plusieurs médicaments utilisés contre le rhume jusqu'alors en vente libre, révèle franceinfo, qui a eu accès aux recommandations de l'Agence nationale de sécurité du médicament.
    • #HAENEL Le procès de Christophe Ruggia s'est ouvert au tribunal de Paris en présence d'Adèle Haenel. Il a soutenu lors de son interrogatoire n'avoir jamais agressé sexuellement la jeune actrice, alors âgée de 12 à 14 ans. "Je n'ai pas tout de suite compris que ce n'était pas normal ou pas bien ce qui se passait. Il a entretenu une confusion entre l'amour du jeu et l'amour de lui", a-t-elle déclaré à la barre.
  • franceinfo
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    #SYRIE Plusieurs dizaines de jihadistes français ont participé à l'assaut de Damas, a appris la direction internationale de Radio France auprès d'un spécialiste du terrorisme islamiste, confirmant une information du Figaro. Ces combattants, dont on avait perdu la trace durant quelques années, étaient retranchés à Idlib, dans le fief du nouvel homme fort de la Syrie, Abou Mohammed al-Joulani.
  • franceinfo
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    #SYRIE Depuis le début de la guerre en Syrie, 6 millions de personnes ont quitté le pays. Certains ont trouvé refuge en France, comme la famille Khatib, installée près de Lyon.
  • franceinfo
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    #SYRIE Le Hezbollah libanais condamne l'intensification des raids aériens israéliens en Syrie et assure soutenir le peuple syrien, dans son premier commentaire depuis que les rebelles ont renversé le président Bachar al-Assad, allié du Hezbollah. Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien reproche à Israël "d'occuper davantage de territoires sur le plateau du Golan" et de "frapper et détruire les capacités défensives de l'Etat syrien".
  • franceinfo
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    #SYRIE A Damas, les Syriens ont célébré la chute de Bachar al-Assad. Certains de ses opposants ont envahi et pillé ses résidences, tout en découvrant le train de vie fastueux de sa famille.
  • Georges Assadourian
    évêque arménien catholique de Damas Il y a 0 sec
    "On a demandé une union nationale, que la Syrie soit pour tout le monde, pour tous."
    #SYRIE "Ce matin, on s'est réunis avec des responsables du 'nouveau pouvoir' disons et les ambassadeurs étrangers d'Italie, de Grèce et d'Arabie saoudite", explique sur franceinfo Georges Assadourian, évêque arménien catholique de Damas.
  • franceinfo
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    #SYRIE A l'issue d'un entretien, le président français et le chancelier allemand "se sont accordés à dire qu'ils étaient prêts à coopérer avec les nouveaux dirigeants, sur la base des droits de l'homme fondamentaux et de la protection des minorités ethniques et religieuses", selon le communiqué de Berlin.
  • alerte franceinfo
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    #SYRIE Emmanuel Macron et Olaf Scholz sont prêts, sous conditions, à "coopérer avec les nouveaux dirigeants" syriens, fait savoir la chancellerie allemande.
  • franceinfo
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    #SYRIE L'Arabie saoudite condamne l'avancée des troupes israéliennes dans la zone tampon du Golan syrien, une opération qui "sabote" selon elle les chances de la Syrie de recouvrer son "intégrité territoriale".
  • franceinfo
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    #SYRIE Les réactions affluent en France après la chute de Bachar al-Assad. Mais certains responsables politiques sont critiqués pour leurs déclarations passées au sujet du régime syrien, à l'instar de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon.