Colère des agriculteurs : "Personne n'a intérêt à l'escalade", affirme le président de la FNSEA

"Personne n'a intérêt à l'escalade", estime Arnaud Rousseau, président du premier syndicat agricole, mercredi sur franceinfo. Il assure néanmoins que "tous les départements vont entrer en action".
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Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, le 24 janvier 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Tous les départements vont entrer en action avec des actions plus ou moins longues, en fonction des territoires", prévient Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, mercredi 24 janvier sur franceinfo. Pour lui, "l'objectif, ce n'est pas d'emmerder les Français", mais "d'obtenir des résultats rapides", alors que les agriculteurs amplifient leur mobilisation.

Le premier syndicat agricole a fait passer un message pour la suite du mouvement : "En responsabilité, à la FNSEA, nous avons dit très clairement que si nous étions déterminés, si nous voulions des actions concrètes, la violence n'était pas une réponse à ce qui se passe en ce moment". Il souligne que "personne n'a intérêt à l'escalade".

Obtenir "des réponses très concrètes"

"On a fait passer, depuis hier (mardi) matin, un message de sécurisation des sites en lien avec les préfectures, puisque nos manifestations sont déclarées", affirme-t-il également, au lendemain de la mort d'une agricultrice et de sa fille, percutées par une voiture sur un barrage à Pamiers (Ariège). Il "remercie l'ensemble des services préfectoraux qui s'activent pour sécuriser ces sites".

"Tout ça, ça ne tiendra que si on a rapidement des réponses très concrètes, parce que les agriculteurs ne sont pas non plus des gens avec qui il faut jouer", avertit Arnaud Rousseau. Il résume le ras-le-bol dans la profession : "Ce métier, ça fait 20 ans qu'on lui en met sur le dos".

"Le cumul administratif, les contrôles, le normatif... Tout ça, ce n'est plus tenable".

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA

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Le syndicaliste agricole réagit aussi à la visite à Pamiers du ministre de l'Agriculture, mardi, après l'accident routier mortel qui s'est produit sur la RN20. "Quand vous avez ce type de drame, la communication politique, ce n'est pas le moment", dénonce-t-il. Marc Fesneau a déclaré s'y être rendu "pour témoigner de l'émotion de la nation".

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