Colère des agriculteurs : le quotidien d’une exploitation laitière en Loire-Atlantique
Jérémie Ardois, 34 ans, a repris il y a plus de deux ans l’exploitation de son père, Yannick, à Saint-Jean de Boiseau (Loire-Atlantique). Parti à la retraite, ce dernier n’est jamais très loin. Face à l’envolée des charges et les besoins d’investissement, Jérémie cherche des économies partout. Sa nouvelle salle de traite a été achetée d’occasion. "J’en ai eu pour 100 000 euros, que de salle de traite. En neuf, je pense qu’on était autour des 250 000, 280 000 euros", confie-t-il.
Du temps perdu dans les tâches administratives
"Je n’ai pas du tout confiance en l’avenir, on ne sait pas à quel prix on va vendre demain. Se projeter dans dix ans avec des crédits horriblement chers, il suffit qu’on subisse une crise du lait… Je n’ai pas envie de me mettre la corde au cou tout de suite", commente Jérémie. Chaque matin, il se lève aux aurores pour s’occuper de ses 100 vaches laitières et leurs veaux. La seule tâche qu’il juge ingrate, c’est l’administratif, qui lui prend "1 h 30, 2 heures par jour". Jérémie aurait aimé participer au blocage, mais son activité ne lui permet pas.
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